Black Butler : Slightly Chipped Full Moon
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Slightly Chipped Full Moon est un forum rpg basé sur l'univers de Kuroshitsuji par Yana Toboso. Le contexte est évolutif nous nous basons sur les actions de nos joueurs pour l’histoire de notre forum !
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 Insomnia (feat Grell Sutcliff) Toboso11
 Black Butler : Slightly Chipped Full Moon
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 Insomnia (feat Grell Sutcliff) Toboso11


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Insomnia (feat Grell Sutcliff)
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MessageSujet: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptySam 6 Jan - 12:03


Insomniaft. Grell Sutcliff
( Muse → Hysteria )
Tu sais, Vincent.
Il y a des nuits où maman n’arrive pas à dormir.
Où les flammes et le passé reviennent la hanter
Où la morsure du poignard se fait plus vive, et
Où le sourire d’un vieil ami rouvre les cicatrices.

Tu sais, mon fils.
Tu es, de loin, la meilleure chose qui me soit arrivée.
L’unique raison pour laquelle je suis en vie aujourd’hui.
L’unique être en ce monde capable de tenir autant de place dans mon cœur.
Dans mon cœur si froid, endurci.
Mon cœur gelé qui rit et qui danse
Mon cœur qui brûle et qui meurt.


(Je ne sais pas où je suis. Je crois que j’ai marché en dormant ; somnambule. L’insomnie m’a vaincue, et m’a laissée seule, tétanisée dans cette rue qui m’est étrangère. Il est rare, aujourd’hui, que je me perde dans Londres, et pourtant. Me voilà mise en échec par mon propre inconscient. Ma démence étouffée. Enfin, je ressens quelque chose ; une peur sourde. De l’angoisse. Avant toi mon fils, rien ne me faisait peur. Je promettais à qui voulait m’entendre que je brûlerais le ciel, et moi avec. Que la promesse du néant ne m’effrayait pas. Et aujourd’hui, face à cet être, mes certitudes se sont consumées comme chacune de mes allumettes. Et j’ai peur pour lui. J’ai peur pour cet enfant qui n’est pas le fruit de ma chair, mais que j’aime tout autant. Je me demande quel avenir le monde lui réserve, avec une mère pareille, dont la rationalité tient désormais à une poignée de cachets.)

(S’il savait, mon pauvre enfant, tout ce que j’ai traversé pour me sentir légitime de le garder. S’il savait comme cette insomnie de trop me brise et remet tout cela en doute, parce que désormais je suis perdue et je ne sais pas ce que j’ai pu faire, pendant ces heures sombres.)


Ton regard accroche la cicatrice sur ta paume, alors qu’une centaine de questions se bousculent dans ton esprit. Comment es-tu sortie ? Est-ce que quelqu’un t’a vue ? Non… plus important, est-ce que Vincent t’a vue ? Est-ce qu’il t’a vue tituber, somnambule, jusqu’à une ruelle inconnue, au hasard, au gré des caprices de ton esprit incertain ? Pitié, faites que non.

Tu as beau tourner ton regard autour de toi, aucune trace d’un quelconque enfant. Cela te rassure un peu. Au moins, s’il t’a vue, il ne t’a pas suivie. Un instant, tu portes ta main à son crâne, grimaçant. Cette migraine… as-tu pris ton traitement, ces derniers jours, Joah ? Ou as-tu oublié ?

(J’ai oublié.)

(Merde.)

(Et maintenant je ne sais plus ce que j’ai fait.)

Tu t’adosses au mur, regardant fixement devant toi. Tes mains tremblent, comme tes épaules, et ton regard dans le vague semble se perdre un peu plus au fil des secondes qui passent.

Le bruit dans la ruelle te fait relever la tête.
Ton visage, un peu paumé, échevelé.
Les cernes sous tes yeux et la constellation sur tes joues.

Tu n’as pas la force de sourire.


 Excusez-moi. Savez-vous où nous sommes ?


Et ta voix, éteinte.
L’angoisse qui t’étrangle.
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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyDim 7 Jan - 4:46


InsomniaEvil has no other cause than our negligence, and good can be born only from resistance to this drowsiness, than from insomnia of the mind, bringing our attention to its incandescent point.Joah Andersen & Grell SutcliffDehors, il fait froid, terriblement froid. En cette saison hivernale, Grell arpente les rues en quête de cadavres. Sa mission est claire : récupérer toutes les lanternes cinématiques des dépravés du quartier pauvre. Il est seul sur cette affaire, personne ne viendra l'aider dans sa besogne et ça le contrarie. Il n'a que la nuit pour tout nettoyer. Il garde en poche son carnet rempli de noms à n'en plus finir. Des familles à la rue, des clochards édentés et tout un palmarès d'enfants malades. Tous ont péri dans ce froid rigoureux. C'est triste... Le shinigami a tout de même un peu de peine pour les gamins. Londres ne leur rend pas la vie facile ! Une nouvelle fois privé de sa tronçonneuse de la Mort, il dégaine ses doubles ciseaux et s’affère à la tâche.

Alors qu'il ausculte les images d'une mère célibataire, Grell repense à Nora et à sa cavalcade en pleine forêt française. Elle a eu tord de faire ça ! Son père aurait pu la tuer de ses mains ! Il sait de sources sures que le comte Phantomhive ne sera pas tendre avec elle. Que compte-il lui réserver comme châtiment ? Rien qu'à l'idée de la voir se faire torturer par Sebastian, la diva s'en bouche les oreilles. Il pourrait lui cracher son venin au visage et le menacer de mort imminente, ça ne servirait à rien. Et ce bon vieux William le punirait à nouveau pour s'être encore une fois mêlé des affaires des autres... Sa douce tronçonneuse lui manquera éternellement. Le regard pointé sur la Lune, il expédie les dernières images de la défunte, tamponne son nom dans son carnet et passe à la suivante, décédée un pâté de maisons plus loin. Mais alors qu'il pensait pouvoir bientôt terminer ce secteur, il repéra une jeune femme aux allures anormales, se baladant dans les ruelles sombres de ce quartier coupe-gorge.

Satisfait de ce revirement soudain, il grimpa sur les toits et la fixa en toute discrétion. À la voir tituber, cela ne présage rien de bon. Est-elle saoule ? Le shinigami constata une jolie rouquine sous un reflet lunaire, plutôt fine et qui, manifestement... dort ! Une somnambule ! Hilarant non ? Il la suivit comme son ombre durant une poignée de minutes, avant de la voir émerger. Le réveil est brutal, il sent sa peur grandir et émaner des pores de sa peau. N'importe quel psychopathe lui aurait sauté dessus à cette heure, mais par chance pour elle, la ruelle empruntée est recluse, et loin des dangers habituels. Ne sachant que faire, elle s'adossa au mur, le regard perdu droit devant elle. Pris d'un violent besoin de s'immiscer au cœur du problème, Grell rangea ses ciseaux, réajusta le col de son long manteau et sauta des toits sur la route pavée de la ruelle. Le bruit de ses talons fut entendu par la jeune femme, qui releva la tête en sa direction, sans pour autant parvenir à discerner tes traits. Sa voix, à la fois tiraillée et fatiguée, lui parvint : «  Excusez-moi. Savez-vous où nous sommes ? » Avançant nonchalamment vers la demoiselle en détresse, Grell se matérialisa devant ses yeux cernés, sous le feux des projecteurs de la Lune :

« Mais bien entendu... Nous, enfin devrais-je dire "vous" êtes dans les quartiers pauvres jeune fille. Dois-je vous rappeler qu'il est presque suicidaire de votre part de vous retrouver là à une heure pareille ? »

Grell se moque un peu de l'inconnue. Bien évidemment qu'elle le sait ! Mais être victime de somnambulisme fait perdre ses repères, c'est bien connu. Profitant de l'instant morbide, il réajusta ses bottines avec attention. Il ne peut décemment pas la laisser à son propre sort ici ! Et peut-être que cette bonne action non préméditée lui permettra de ravoir sa tronçonneuse plus vite ? Gardant le sourire, il se décala sur le côté, laissant un peu d'espace à la jeune rouquine. Elle ne dit rien... que craint-elle ? Qu'il la déchiquette ? Jack l'Éventreur n'est plus... Et puis, il a trouvé une autre occupation bien plus alléchante depuis. Face à ce silence insoutenable, il prit les devants sans la brusquer :

« Votre mine fait peine à voir... Avez-vous besoin d'assistance ? Je peux vous ramener au centre-ville  si vous voulez. De là, vous devriez pouvoir rentrer chez vous plus sereinement. Qu'en dites-vous ? »
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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyDim 7 Jan - 19:44



Insomniaft. Grell Sutcliff
( Muse → Hysteria )
(Tiens, il fait si froid.
Je n’ai plus trop l’habitude du froid.
Celui qui glace les os, les pieds, les doigts.
Parce qu’on n’est pas assez couverts.
J’ai oublié tout ça.

J’ai l’impression d’être retombée dans les heures les plus étranges de mon enfance, lorsque j’avais froid et que mon esprit me tiraillait. Que j’étais perdue, comme maintenant, et transie par ce froid hivernal. Mais il y avait toujours quelqu’un, au final. Aujourd’hui tout est différent.)


La première chose qui te parvint de l’inconnu fut sa chevelure rouge, si longue, flottant derrière lui comme une cape. Puis ce fut ce rouge qui s’étalait sur tous ses vêtements, la couleur omniprésente dans son habit. Nœud rouge, manteau rouge, lunettes rouges. Ce devait être un coup du destin qui venait te narguer, non ? Pourquoi t’envoyer une aide de la couleur des flammes que tu tentes pourtant d’éviter ?

Sa silhouette androgyne s’approcha, et enfin tu pus voir ses traits ; son visage, androgyne lui aussi, maquillé, souriant. Dans d’autres circonstances, peut-être l’aurais-tu trouvé beau ; aurait manifesté un intérêt esthétique à l’égard de son apparence. Mais pour le moment… une question te tiraille. Une question dont tu n’arrives pas à te défaire.

As-tu mis le feu quelque part ?
Dans une ruelle, dans un bâtiment ?
Ton vice se propage-t-il quelque part dans Londres ?

Qu’il est frustrant de ne pas se souvenir…

Mais bien entendu... Nous, enfin devrais-je dire "vous" êtes dans les quartiers pauvres jeune fille. Dois-je vous rappeler qu'il est presque suicidaire de votre part de vous retrouver là à une heure pareille ?

Les quartiers pauvres… pourquoi t’être rendue ici ? De nuit ? Il a raison, c’est suicidaire. C’est un miracle que tu ne sois pas encore tombée sur un assassin ou un violeur. La réalisation te fait te figer. Ton regard fatigué se glace un instant. Est-ce que cet inconnu rouge… appartient à l’une de ces deux catégories ?

Tu fermes un instant les yeux, tentant de te concentrer. Mais les flammes s’agitent derrière tes paupières, te faisant sursauter. Ça… ça n’était pas arrivé depuis plusieurs années. Ça ne devait plus arriver. Est-ce parce que tu n’as pas pris ton traitement ? Parce que celui-ci n’est plus assez fort ? Non… non, non, ce n’est pas possible. Ça ne peut pas recommencer.

Votre mine fait peine à voir... Avez-vous besoin d'assistance ? Je peux vous ramener au centre-ville si vous voulez. De là, vous devriez pouvoir rentrer chez vous plus sereinement. Qu'en dites-vous ?

Ton regard où s’entrechoquent une myriade d’émotions se pose à nouveau sur lui. Confusion, fatigue, peur, anxiété. Qui est cet homme ? Tu ne comprends pas. Ce qu’il te veut. Pourquoi il semble si désireux de t’aider. C’est peut-être un piège… tu frissonnes, venant t’entourer de tes bras. Remarquant enfin l’état de ton corps. Tes bottes lacées de façon hasardeuse, ton pantalon. Ta chemise fine, l’unique vêtement couvrant tes épaules. Ses manches remontées sur tes bras couverts de taches de peinture, et…

Il y a une brûlure sur ton bras.
Récente.
Quelques heures à peine.

Ton sang se glace dans tes veines alors que ton expression se fait plus grave. D’une main, tu tâtes la poche de ton pantalon. Le briquet que tu gardes hors de portée de main y est présent.

Qu’as-tu fait, Joah ?

C’est gentil à vous, je… (ton regard, confus. Comme ta voix qui hésite.) …je dois avouer que je ne sais pas comment je me suis retrouvée ici. J’accepte votre aide volontiers.

Tu n’oses pas remonter encore plus ta manche, une sourde douleur t’indiquant déjà l’étendue de ta blessure.

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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyLun 8 Jan - 19:27


InsomniaEvil has no other cause than our negligence, and good can be born only from resistance to this drowsiness, than from insomnia of the mind, bringing our attention to its incandescent point.Joah Andersen & Grell SutcliffLe regard du shinigami pèse sur celui de la rouquine, ne sachant que répondre face à son sursaut de gentillesse. Il en profita pour la scruter en surface, constatant quelques détails qui en disent long sur la jeune femme. En particulier ces tâches de peinture sur ses bras frêles. Inutile de deviner son métier ! Ou n'est-ce qu'un loisir ? Manifestement, elle ne peut pas venir des bas quartiers... elle semble trop distinguée malgré sa tenue aléatoire. Grell en a des frissons ! Ne porter qu'une simple chemise en pleine nuit d'hiver ? Ses manches remontées lui permettent de repérer quelque chose d'anormal, comme une brulure... Comment s'est-elle fait ça ? À voir son visage déconfit, ça indique de toute évidence qu'elle-même n'en a pas la moindre idée. Sur ce dernier constat, l'inconnue tente d'exprimer sa décision :

« C’est gentil à vous, je… je dois avouer que je ne sais pas comment je me suis retrouvée ici. J’accepte votre aide volontiers. »

Bonne réponse. Grell n'en attendait pas moins. Il sait à présent que ce bon vieux Willy en sera averti là-haut, et que sa bienveillance envers cette jeune femme sera peut-être bien vue. Sans lui demander son avis, et par pitié plus qu'autre chose, il ôta son long manteau écarlate et le déposa sur les épaules de la rouquine, prenant soin de ne pas effleurer son bras blessé. Lui-même ne craint pas le froid. Sur le coup, il oublia que ses poches recèlent ses ciseaux ainsi que son calepin, tous trois dans ses fentes intérieures. Osera t'elle fouiller en sa présence ? Au pire, il connait la parade. Et c'est toujours mieux que d'avoir à expliquer la présence d'une tronçonneuse de la Mort !

« Voilà jeune fille ! Vous devriez vous sentir un peu mieux. Ça vous réchauffera au moins le temps de la traversée. C'est fou comme ce rouge vous va bien au teint ! »

Grell ignore si ce brin d'humour sera bien perçu... Il cherche déjà à la décoincer un peu et lui faire comprendre qu'il ne tentera rien de stupide sur elle. Il tient à son poste au Dispatch ! Prenant les devants, il fit signe à l'inconnue de le suivre le long de la ruelle, prêt à la ramener dans le centre-ville comme convenu. Au loin, le shinigami perçoit le bruit de poubelles que l'ont fouillent à la hâte. Sûrement un clochard qui a faim. Pas de quoi s'inquiéter pour si peu ! La ruelle est très courte. Le duo se retrouve à un embranchement, donnant directement sur une lignée de maisons dans un état déplorable. Machinalement, la diva prit à gauche et resta proche de la rouquine. Bien décidé à en savoir un peu sur elle en contrepartie de son aide, Grell endossa son rôle de diva et mentit sur son identité : « Au fait, je m'appelle Julian. »
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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyMer 17 Jan - 21:06



Insomniaft. Grell Sutcliff
( Muse → Hysteria )
Est-ce que quelque chose brûle, au loin ?
Verras-tu ton plus grand rêve et plus sombre cauchemar se réaliser ?
Qu’as-tu fait, Joah ?
D’où vient cette blessure ?
Où est Vincent ?
Est-ce que tu lui as fait du mal ?
Est-ce que tu as fait du mal à quelqu’un ?
Bordel Joah, concentre-toi !


(Je sais que je ne réagis pas lorsque vous posez ce manteau sur mes épaules, mais pourtant, je vous en suis reconnaissante, croyez-moi. J’ai bien trop de voix qui hurlent dans ma tête pour réagir à votre geste, voilà tout. J’angoisse bien trop pour vous sourire. Pour faire autre chose que de serrer le tissu chaud autour de moi. Mais croyez-moi ; je vous en suis reconnaissante. Même si mon regard ne bouge pas. Même si j’ai seulement l’air d’une illuminée à fixer mes pieds comme ça.)

Voilà jeune fille ! Vous devriez vous sentir un peu mieux. Ça vous réchauffera au moins le temps de la traversée. C'est fou comme ce rouge vous va bien au teint !

Tu ne réagis pas. Tes mains viennent seulement saisir le manteau rouge, hasardeusement, pour finalement entourer ton corps dans sa chaleur. Ce faisant, le tissu râpe contre la blessure à ton bras, mais tu ne réagis pas. Cette douleur t’est familière. Un peu trop. Une cicatrice de plus sur ton corps déjà bien marqué. Traces de ta démence, et de ta capacité à survivre. Malgré tout ce que la vie balance sur ton passage. Quel talent…

Il a essayé de faire de l’humour, mais ses mots te perdent un peu plus au final. Le rouge te sied au teint… il n’est pas le premier à faire la remarque ; pourquoi d’autres voix s’ajoutent-elles ? C’est agaçant… ça fait mal… tu remarques du coin de l’œil le signe de l’inconnu, alors que celui-ci se met en marche. Ta silhouette chancelante venant le suivre au bout d’un instant, prenant garde à ne pas perdre de vue cette silhouette singulière qui vient peut-être de te sauver la vie.

Ce n’est pas le bruit des poubelles que l’on fouille qui te fait tourner la tête ;
Mais plutôt la légère odeur de brûlé qui flotte dans l’air.
Est-ce un tour de ton esprit confus ?

Au fait, je m’appelle Julian.

L’inconnu se présente. Julian. Sa voix te distrait une fois de plus, alors que tu tournes tes yeux couleur de cendres claires vers lui. Semblant hésiter un instant sur la réponse à apporter. Ton nom à toi, peut-être ? Tu t’en souviens, au moins ? Ha-… non, pas celui-là. Ressaisis-toi, enfin ! Tu n’es plus à Copenhague.

Enchantée… Je m’appelle Joah.

Un instant passe.
Vous marchez en silence.
Il est pesant, ce silence.
Comme si quelque chose pouvait surgir de l’ombre pour le fracasser, sans crier gare.

Vous… que faites-vous ici ?... Je veux dire… vous n’avez pas l’air d’habiter ici, non ?

Parler ; oui. Il faut parler, parce que la tête te tourne et que l’odeur semble se faire plus forte, comme si tu approchais du foyer d’un incendie. Ton angoisse monte, alors que tu ignores si celle-ci est provoquée par une hallucination ou quelque chose de bien ancré dans la réalité.

Et qu’en est-il de ces yeux rouges,
Que tu aperçois dans le coin de la vitre brisée ?

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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyJeu 18 Jan - 4:40


InsomniaEvil has no other cause than our negligence, and good can be born only from resistance to this drowsiness, than from insomnia of the mind, bringing our attention to its incandescent point.Joah Andersen & Grell Sutcliff
« Enchantée… Je m’appelle Joah. »

Grell laissa échapper un "ah" d'étonnement. La rouquine a un nom en fin de compte ! Dans le fond, il ne peut pas lui en vouloir... Elle ne s'est pas retrouvée dans les bas quartiers de son plein gré, titubante et affublée de la sorte. Son inconscient chercherait-il à provoquer la Mort ? Il ne sait rien de la demoiselle, mais aux vues des circonstances à venir, le shinigami pense sérieusement à ce concentrer un peu plus sur son cas. Une petite recherche au Dispatch s'imposera donc en temps voulu... Sans éveiller les soupçons de William ! Ah, celui-là... Grell revit défiler dans sa tête l'instant pénible où ce damné l'avait si sauvagement frappé au visage, lui relatant sa bêtise tout en lui confisquant sa tronçonneuse. Cette scène se répète en boucle dans sa vie. Peu importe ce qu'il fait ou fera, rien ne sera jamais à la hauteur du sublime William T. Spears. Cet instant d'introspection fut soudainement interrompu par Joah :

« Vous… que faites-vous ici ?... Je veux dire… vous n’avez pas l’air d’habiter ici, non ? »

« Très bonne question, jeune fille. Il m'arrive de patrouiller ici la nuit. Je veille, en quelque sorte, à ce que les rues ne tombent pas plus en ruines. Inutile de vous expliquer la difficulté de ce travail... »

De cette tâche ingrate oui ! Grell ne supporte plus de devoir aller farfouiller dans ces rues sordides en pleine nuit. Il sait qu'il ne craint rien, mais le simple fait de devoir sentir et côtoyer la puanteur de la fosse de Londres le dégoute. Et ce cher William qui se délecte de sa situation ! Le duo quitta la rue empruntée plus tôt, embouchant sur une longue ruelle déserte. Il leva les yeux vers la Lune pleine, se demandant ce que pouvait faire Sebastian en cet instant et... Non ! Un rictus peiné se figea sur ses lèvres. Il ne doit pas penser à lui, pas maintenant. La jeune femme à ses côtés cache quelques infos croustillantes dont il doit se saisir avant de la déposer en ville.

« Je ne vous ferez pas l'affront de vous rendre la pareille. Soyons clair. Je vous ai vu tituber tout à l'heure... Pardonnez mon indiscrétion, mais vous dormiez en marchant, n'est-ce pas ? »

Quelle manière cruelle de replonger le couteau dans la plaie. Grell a bien lu la détresse dans le regard de la rouquine. Pas besoin d'être un génie pour voir qu'elle n'avait aucune idée du lieu, ni de ses faits et gestes antérieurs. Mais que voulez-vous ! Un shinigami ne ressent pas la moindre compassion pour les humains. Sa curiosité l'emporte bel et bien sur les convenances à adopter. Enfin, il lui a déjà prêté son manteau, ce n'est pas si mal non ? Une chose après l'autre voulez-vous ? Osera t'elle lui avouer ce qui se trame dans son esprit dérangé ? Ou fuira t'elle, pensant qu'il s'agit d'un pervers ? La diva pourrait en tisser un scénario des plus épiques, où il se verrait incarner un héros désenchanté qui...

Tout à coup, Grell s'arrête. Son esprit créatif se met en alerte. Ce n'est pas tant le bruit soudain qui le gêne, mais l'odeur qui l'accompagne... Une forte fragrance de fumée qui pique les sinus. « Vous ne sentez rien ? » À côté de lui. Joah aussi l'a remarqué et se fige, comme si elle en avait peur...
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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyMar 23 Jan - 16:37



Insomniaft. Grell Sutcliff
( Muse → Hysteria )
(Le regard écarlate me fixe un moment puis disparait, comme s’il n’avait jamais existé. Me laissant de nouveau toute seule dans notre silence, dans mes questions, alors qu’il me semble que ceux-ci brillaient avec une ardeur qu’aucune hallucination n’aurait jamais pu rendre avec autant de justesse. Pourquoi ces yeux doivent-ils revenir me hanter de la sorte ? Je n’ai jamais connu qu’un seul être avec une telle lueur dans le regard.
C’est un fantôme.
C’est devenu un cauchemar.
Juste un cauchemar.

Et pourtant, plus nous avançons et moins il me semble nager en plein songe. Vous êtes trop réel, homme rouge un peu absurde, trop causant, trop enjoué, un peu menaçant malgré tout, il faut l’avouer. Je frissonne, pas à cause de vous, ou peut-être un peu, mais surtout parce que je sens encore ce regard grenat qui me suit et ça me fait peur.

Comme si ma propre folie me guettait à un coin de rue.
Comme si les flammes n’attendaient que mon passage pour se mouvoir en ce mot maudit.
« PYROMANE »)


Très bonne question, jeune fille. Il m'arrive de patrouiller ici la nuit. Je veille, en quelque sorte, à ce que les rues ne tombent pas plus en ruines. Inutile de vous expliquer la difficulté de ce travail...


Que quelqu’un en ce bas monde se soucie de l’avenir de ce quartier pauvre t’étonne un peu. Quel en serait le but ? Soit celui-ci t’échappe totalement, soit l’inconnu ment. Les deux hypothèses sont tout à fait probables. Tu es désorientée, mais un homme comme lui n’a à première vue rien à faire ici. Cinquante-cinquante. Les paris sont ouverts. Quelle hypothèse gagnera ? Ta démence va-t-elle se confirmer, ou vas-tu mourir ?


Je ne vous ferai pas l'affront de vous rendre la pareille. Soyons clair. Je vous ai vu tituber tout à l'heure... Pardonnez mon indiscrétion, mais vous dormiez en marchant, n'est-ce pas ?


Tu tournes ton visage vers lui. Tes prunelles ne trahissant aucune émotion ; bien trop abasourdie pour ressentir plus d’angoisse, désormais. Sans répondre verbalement, tu acquiesces. Serrant un peu plus le manteau contre toi. Cette odeur de fumée… tu voudrais t’arrêter, te rouler en boule en attendant que le cauchemar cesse.

Sauf que ce n’est pas un cauchemar, Joah.
C’est la réalité, les conséquences.
Soit une femme ; et accepte-les.

Vous ne sentez rien ?


A sa remarque, tu te figes enfin, aux abois. Avant de continuer à avancer, le regard figé devant toi. Ce n’est pas… ce n’est pas une hallucination. L’odeur de fumée est bien réelle. Lui aussi la sent ; n’importe qui passant à vos côtés pourrait la sentir. Alors, tes pas s’accélèrent. Ce ne peut pas être possible. Ça ne peut pas être réel. Et pourtant. Lorsque tu te retrouves à une embouchure, ton regard paniqué se plonge dans les flammes qui dévorent le bâtiment désert. La brûlure à ton bras semble te lancer encore plus, alors que tu ressert ce manteau rouge autour de toi.

Les flammes dansent ; magnifiques.
Ce spectacle radieux.
Et tu le vois.
(Le sourire de l’homme que l’on brûle au bûcher.)

— Partons.

Ta voix se fait suppliante, pourtant tu n’arrives pas à bouger.

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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyJeu 25 Jan - 22:27


InsomniaEvil has no other cause than our negligence, and good can be born only from resistance to this drowsiness, than from insomnia of the mind, bringing our attention to its incandescent point.Joah Andersen & Grell SutcliffJoah panique. L'odeur de fumée qui embaume l'air se veut plus persistante maintenant qu'elle sait qu'elle est là. Grell la voit l'éloigner, en quête du point d'origine. Alors il la suit de près, ne sachant que faire d'autre. Son esprit se focalise sur sa blessure au bras, qu'il avait mis de côté plus tôt. A t'elle mis le feu quelque part ? Non... elle titubait. La diva n'y connait rien au somnambulisme. À moins qu'il ne s'agisse d'autre chose ? Son esprit malade n'ose imaginer le pire et pourtant, sa frénésie se remet à bouillonner. Et si la rouquine avait tué des gens également ? Cette pensée délicate lui donna des spasmes de plaisir, alors qu'il aperçut, à une embouchure, un superbe jeu de joie consumant un immeuble abandonné. Les flammes sont vives et d'une couleur peu commune. S'il y avait des gens à l'intérieur, Grell s'en serait tout de suite rendu compte. À côté de lui, Joah resserra son manteau, mal à l'aise : « Partons. » Son corps refuse de bouger, ensorcelé par le spectacle. Le shinigami doit agir :

« Ne craignez rien jeune fille, les flammes n'iront pas plus loin. Laissons ce feu faire son office et retournons en ville, comme c'était convenu. Détournez votre regard, et fixez un point devant vous. »

Grell enlaça Joah de son bras droit, l'incitant par une légère pression de la main à quitter les lieux. Même dans un coin délabré, Scotland Yard ne tardera pas à se pointer. Sa main gauche s'agrippa à son bras, faisant mine d'être un couple pour les prochaines personnes qu'ils croiseront. Ce ne sont pas des manières, le shinigami le sait, mais la situation l'exige. Accélérant le pas, le duo déguerpit de ce quartier mal famé, prenant un raccourci vers le centre-ville. La fumée devint de plus en plus dense, ameutant une foule de gens un peu plus loin. Grell souffla... Il s'en ai fallu de peu ! Un sourire carnassier arborait ses lèvres rouges, expression que la rouquine ne pouvait pas voir. Il sait qu'elle a commis cet acte.

« Vous pensez avoir allumé ce feu n'est-ce pas ? J'ai vu votre blessure, vu le regard que vous arboriez, vu votre réaction paniquée... J'ignore la maladie dont vous souffrez, mais elle fait des ravages. »

Plus loin, des bruits de voiturettes. Comme Grell le pressentait, Scotland Yard est informée. Il n'est pas tranquille. Il lui semble qu'elles arrivent vers eux ! D'un pas vif, il donna une nouvelle poussée d'accélération et obligea Joah à se cacher dans un renfoncement, accolée à un mur de briques souillé, dans l'ombre la plus totale. Voir une jeune femme comme elle dans un lieu pareil susciterait trop de questions. Lui faisant signe du doigt de n'émettre aucun son, il se plaça dans un coin et observa le cortège débarouler à toute allure vers l'incendie.
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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyLun 19 Fév - 12:33



Insomniaft. Grell Sutcliff
( Muse → Hysteria )
Le sourire de l’homme fou te nargue et te hante, et ton regard atterré le fixe alors qu’il semble s’avancer vers toi. Tétanisée, incapable désormais de formuler la moindre pensée cohérente, tu regardes l’être enflammé s’approcher, l’odeur de la chair que l’on brûle parvenant à tes narines. Il sourit, hilare, tend vers toi une main qui se décompose et puis t’enlace et disparait au fond de ta poitrine.


Lorsque Julian passe une main autour de toi pour t’entrainer à sa suite, les larmes maculent tes joues et tes yeux écarquillés d’horreur. La tension innommable est revenue au creux de ton palpitant et tu portes une main à ta poitrine, horrifiée par une fatalité qui revient te gifler avec violence. Horrifiée par cette extase ressentie en contemplant le brasier, par ce sourire qui a manqué d’étirer tes lèvres, par tes mains fébriles et cette envie infâme qui te consume à nouveau. Le feu danse dans la rue, dans ta poitrine et sur ton corps, et ton regard halluciné l’imagine se transposer sur ton guide, sur le sol et les murs et la ville et le monde.

(J’ai peur.
J’ai passé ma vie à courir mais
Le feu me rattrape toujours.)


Et l’homme t’entraine à travers ces rues anxiogènes, dans ce silence anxiogène, son toucher anxiogène provoquant en toi une bouffée d’anxiété. Tu n’as pas l’habitude d’être touchée sans ton accord, encore moins par un inconnu, encore moins de la sorte et dans ces circonstances. Un mouvement de ton épaule essaye par instinct de le faire lâcher prise, mais il vient prendre ton bras et tu te raidis encore plus. Il a ses raisons, cet inconnu, tu le sais, ou peut-être qu’il en profitera pour t’entrainer avec lui et profiter de ton mal-être. Les paroles prononcées plus tôt ne sont pas parvenues à ton esprit. Tu sais qu’il a parlé, incapable de te souvenir de ses mots exacts. Et si c’était une menace ?

La fumée s’intensifie et il te semble suffoquer, alors que la tension s’accentue. Tu meurs d’envie de retourner voir ce feu, de l’alimenter, de le voir consumer le quartier, Londres… de te tenir sur les hauteurs du London Bridge et de le regarder couler, et te fondre dans les flammes, recréant le paysage dont Théodore rêvait…

…Attends, quoi ?
C’est du passé, Joah.
Pourquoi cette obsession revient-elle à la charge ?

Tu as peur. Tout te fait peur.
Ce feu, cet homme, toi-même.
Son toucher sur ton corps, sa main qui t’entraine.
L’idée de Vincent qui t’attends peut-être.


— Vous pensez avoir allumé ce feu n'est-ce pas ? J'ai vu votre blessure, vu le regard que vous arboriez, vu votre réaction paniquée... J'ignore la maladie dont vous souffrez, mais elle fait des ravages.

Ses paroles font l’effet d’un coup dans ta poitrine ; et tu jettes un regard indéfinissable à l’homme, mélange de crainte, de colère, d’égarement et d’anxiété. Il t’a vue… que va-t-il faire ? Tu es peut-être une criminelle. Si Scotland Yard apprend que ce feu est de ton action, alors c’en est fini de toi. Randall ressortira ce dossier jamais classé, les meurtres te reviendront et tu ne pourras rien y faire. Le fantôme d’Isaac est trop loin pour te disculper, l’ombre de Théodore trop ancienne pour te rassurer. Et la vie de ton enfant repose sur tes épaules, et tu es toute seule face à tout ça.

Lorsqu’il te plaque contre ce mur pour une raison que tu ignores, tu fermes les yeux, ton cœur rate un battement et une larme serpente à nouveau le long de ton menton. Vulnérable, tu détestes l’être, et pourtant tu n’as plus aucun contrôle sur la situation. A sa merci. Il t’effraie.

— Je ne sais pas…

Tu ne sais plus grand-chose, à vrai dire, à part le fait que Vincent t’attend et que tu ne pourras peut-être plus jamais revenir.

— Q-Qu’est-ce que vous allez faire ?...

Te dénoncer, te tuer, te malmener de toutes les façons que le monde rende possible, s’amuser de ton désarroi ou prendre peur et t’abandonner ?


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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyLun 19 Fév - 18:20


InsomniaEvil has no other cause than our negligence, and good can be born only from resistance to this drowsiness, than from insomnia of the mind, bringing our attention to its incandescent point.Joah Andersen & Grell SutcliffJoah panique de plus belle. « Je ne sais pas… » Qu'est-ce qu'elle ignore ? Si elle a allumé ce feu ? Ou la maladie qui la consume ? Grell attendit un instant que les sirènes incessantes des voitures de police se dissipent. Ce vacarme réveillerait un mort ! Et ce n'est pas peu dire. Toujours tapie dans l'ombre, la rouquine perdait toute notion. Le bien, le mal... Sa petite personne se sentit menacée comme jamais. « Q-Qu’est-ce que vous allez faire ?... » Drôle de question émanant de ses lèvres gercées par le froid. Grell ne comptait pas changer d'avis en cours de chemin, mais bel et bien tenir sa parole. Sa peur se sentait à plusieurs pieds à la ronde. Un démon n'aurait pas de mal à la cerner et la dévorer. Le shinigami se retourne vers elle, sans la toucher davantage :

« Je vais vous ramener au centre-ville, comme nous l'avions convenu. Ce que vous avez fait ou non ne me concerne en rien. Mais si je peux vous éviter les ennuis avec Scotland Yard, ça sera avec plaisir. »

Éviter les ennuis, comme il l'avait déjà fait auprès de Nora à l'hôpital. Comme il l'avait refait, toujours pour elle, dans la forêt et en ville, au point de dénoncer deux autres gens potentiellement coupables. Et comme il le referait sans hésiter, ce soir, si ça pouvait permettre à la jeune femme ici présente de se remettre de ses émotions. Quelle importance que le bâtiment soit en flammes ? Il n'y avait rien dedans, si ce n'est des débris et un amas de déchets puants. Le feu aura pris soin de purifier l'insalubrité incrustée dans ses murs, en réduisant les fondations en un superbe tas de cendres. Au pire, le secteur sera mis à l'abandon. Mais au mieux, qui sait ce que la Reine fera pour améliorer leur confort si précaire ? Tant de poésie dans la tête de la diva ce soir. Et tant d'âmes à finir de récupérer en un temps record. Sentant la voie libérée de toute animosité, Grell libéra Joah de son emprise et lui indiqua de nouveau le chemin à prendre, tout proche de leur destination finale.

« Nous y sommes presque, jeune fille. Randall est occupé ailleurs. Et même si vous avez laissé des traces, elles auront brulé d'ici l'aube. Vous ne risquez plus rien, je vous le garantis. »

La galanterie l'empoignant fermement par la gorge, le shinigami proposa son bras à la jeune femme, n'obligeant rien en retour. Libre à elle de s'y agripper ou alors de le repousser. La route pavée jonchée de détritus semblait interminable, et la Lune les éclairait à peine. L'odeur de fumée tendait à se dissiper ne serait-ce qu'un peu, rendant l'atmosphère plus respirable. Grell savait que dans quatre pâtés de maisons, la demoiselle retrouverait ses repères illico. Mais si l'envie lui prendrait de faire un bout de chemin supplémentaire avec lui, peu importe les circonstances, il se ferait un plaisir de rester à ses côtés.
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MessageSujet: Re: Insomnia (feat Grell Sutcliff)  Insomnia (feat Grell Sutcliff) EmptyLun 26 Fév - 21:06



Insomniaft. Grell Sutcliff
( Muse → Hysteria )
(Il est immense, écrasant, ce fardeau. Même pour moi. Je ne sais pas si tu peux t’en rendre compte, Vincent, si tu le sauras jamais un jour. J’espère sincèrement pour toi que non ; que jamais tu ne réaliseras l’ampleur de l’empire qui m’accable. Ton existence que je me dois de rendre meilleure chaque jour que le Néant fait ; par amour pour toi, et promesse à cette femme anonyme. Ma propre démence qu’il me faut gérer seule aujourd’hui ; je ne peux pas retourner dans un asile, c’est hors de question, déjà parce que personne ne saurait me guérir, là-bas, crois moi mon fils, j’ai tout essayé. Ensuite, parce que tu ne dois pas savoir, que ta maman est étrange à ce point, parce que le monde est cruel et il serait capable de t’accabler juste pour ça. Juste pour une folie dont tu n’es pas responsable.

Je t’aime trop pour me laisser écraser par tout cela, Vincent, mais Dieu sait que je serais déjà morte si tu n’étais pas apparu dans ma vie. Dieu sait que tu es tout pour moi, l’unique raison qui me pousse chaque jour à tenter d’être une femme meilleure et de combattre la fatalité.

Je vacille un peu plus chaque jour,
Mais je t’aime trop pour tomber.
Je t’aime trop pour céder à la tension
Celle qui s’étend, et puis déchire
Et me somme de brûler.)


Vous marchez ; encore. Tu n’as pas saisi le bras que Julian t’a offert, une fois que l’inconnu t’ai libéré et que Scotland Yard soit hors de vue. N’y jetant même pas un regard. Trop farouche pour accepter que l’on te touche, ou de toucher quiconque. Effrayée ; même si les affirmations du rouge ont légèrement calmé les battements erratiques de ton cœur. Il ne te fera pas de mal, hein ? Peut-être. Il aurait pu te dénoncer. L’évocation de Randall ne fait que nourrir ton anxiété. Mais il est loin, désormais, celui qui t’a accusée de toutes les horreurs, du moins, c’est que le roux t’assure. Et pour le moment, tu n’as d’autre choix que de le croire.

Marcher, encore, le temps s’étire et te parait interminable. Les secondes sont des heures et les minutes des décennies. Le silence anxiogène revient. Cependant, la fumée étouffante tend à disparaître au fil de vos pas. Mince soulagement. Il te semble reconnaitre le quartier à présent. Les rues te semblent familière, sous la lueur ténue des réverbères qui vacillent. Marcher encore. Deux pâtés de maisons. Ici, alors que vous vous arrêtez, ton regard alerte semble tout à fait se remettre de la place qui vous entoure. Ton chez-toi n’est plus très loin. Vincent non plus. Et l’homme ne t’a pas fait de mal. Il a tenu sa promesse.

Tu défais le manteau serré autour de tes épaules ; venant le lui tendre, prenant garde à ne pas effleurer ses doigts dans ce mouvement. Puis, instinctivement, ta main vient se loger sur ta plaie pour la masquer à son regard, et la protéger du froid qui te mord la peau. Ta voix cassée, un murmure. Pourtant la lueur dans tes yeux, bien qu’égarée, est à présent infiniment reconnaissante. Tu l’observes un bref instant. Ses yeux si particuliers, son regard, sa chevelure, sa manière de se tenir. Cet homme… tu viendras à le peindre. Tu en es certaine. Mais pour le moment… l’heure n’est pas à tes tergiversations artistiques.

Je ne pourrais jamais assez vous remercier…

Tu restes un instant immobile, comme hésitant à ajouter quelque chose. Mais ton esprit inquiet t’en dissuade vite, et tu viens t’éloigner dans la rue la plus proche, ton pas vif, avant de te mettre à courir pour rejoindre ton quartier. Arrivée à l’immeuble aux volets fermés, tu te glisseras dans le couloir silencieux, avant de rejoindre ton appartement et de le verrouiller. Vincent dort en bas ; la plaie soignée, tu t’endormiras, mais pas avant d’avoir dissimulé la clef hors d’atteinte pour un corps somnambule, et d’avoir vérifié en épiant par la fenêtre qu’aucun inconnu vêtu de rouge ne t’épie désormais.




(Ses yeux fermés, sereins, son front barré en un pli soucieux même dans le sommeil. Ses boucles rousses qui tombent en cascade sur l’oreiller, le bandage à son bras, les cicatrices à son flanc. La main gantée vient effleurer ce corps marqué par le temps, avant qu’un mince sourire n’étire les lèvres fines de l’homme vêtu de noir. Son regard rouge gagne en intensité, un instant, alors qu’il prononce une unique prière de sa voix doucereuse. Donnant naissance à un énième cauchemar dans l’esprit endormi ; à nouveau.

Brûle.
)



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