Black Butler : Slightly Chipped Full Moon
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The dead can testify {Michael} Toboso11
 Black Butler : Slightly Chipped Full Moon
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The dead can testify {Michael}
Anonymous
Invité
MessageSujet: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptySam 12 Aoû - 12:12


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

« Toute aube est pour quelqu’un la peine capitale. »
ARAGON

« Peut-être que je vais mourir aujourd’hui, après tout. » (Je me répétais cela chaque jour, pourtant, l’aube finissait toujours par succéder au crépuscule.)


Vingt jours.
Enfin, vingt et un, désormais.

Cela faisait vingt et un jours, depuis qu’Aníka avait fui le village, et cet exorciste. Trois semaines depuis cet ignoble incendie, qui avait laissé sur son bras une trace indélébile. Autant de temps depuis le départ de Cimeries. Quelque chose au fond d’elle lui disait que le Démon ne reviendrait pas de sitôt. Et pourtant. S’il avait été là… elle se serait jetée dans ses bras, sans réflexion. Aussi nocif qu’il puisse être. L’islandaise savait pertinemment que ne pas le revoir était préférable ; elle était trop faible, physiquement comme mentalement. Elle aurait pu tout accepter, en ce moment, y compris le contrat qu’il pourrait certainement lui proposer. Mais cela signerait l’étape ultime de sa déchéance. Alors… peut-être que la solitude était préférable, après tout. Du moins, pour le moment. La fille de Hel était assez lucide pour savoir qu’elle ne survivrait pas longtemps, à ce train. De son ancienne vie, elle n’avait pu sauver que la robe qu’elle portait actuellement, sa veste et deux objets précieux ; le premier étant un minuscule livre de prières, en vieux Norrois, et le second, son poignard rituel. Ces quatre souvenirs venaient tous d’Islande, les vêtements et ces artefacts ayant appartenus à sa mère. Du village anglais, elle gardait une cicatrice.

La jeune femme avait déambulé dans la campagne, fuyant, se cachant, aidant le soir à la cuisine dans les bars reculés, en échange d’un toit et d’un peu de pitance. Cependant, cette vie instable ne pouvait pas durer. Elle pourrait plonger, comme toutes ces filles d’infortunes, dans la prostitution, mais non. Quelque chose en elle lui soufflait que la mission de sa mère reposait toujours sur ses épaules. Cependant… comment garder la force de croire en sa magie, lorsque celle-ci lui avait apporté tant de misères ? Aníka aurait voulu ressembler à ses aïeules ; être, comme elles, une fille de Freya, soigner et suivre les pas des anciens. Mais cela ne pourrait jamais arriver, car son pouvoir ne pouvait causer que la mort ; tuer les vivants, converser avec les défunts. Rien de plus.


« Mère, je vous en prie, donnez-moi la force… »

Assise au bord d’un étang, l’étrangère fixait l’eau d’un air implorant. Le soir tombait peu à peu, et personne ne venait s’aventurer dans ce coin de Kensington. Un moment, elle agrippa ses cheveux longs, alors que le regard qui l’observait à travers la surface se voilait.
Les cheveux de son père. Les yeux de son père. Pourquoi les seules choses qu’il lui avait léguées étaient-elles si haïssable ?

Un moment, elle fixa son reflet, puis approcha l’eau de ses mains tremblantes. Sa paume en récolta un peu, puis s’approcha de son visage, voulant le rafraichir… un cri étranglé lui échappa ; elle eut un mouvement de recul, s’éloignant d’un bond de l’étang. C’était trop tôt. L’eau la terrifiait toujours. Le simple fait de tremper ses doigts dans cette surface limpide lui donnait la nausée. Cependant… il y avait autre chose. Une force étrange qui souillait l’air de sa présence. Quelque chose n’allait pas. Aníka connaissait cette sensation ; et elle avait espéré que sa venue dans la grande ville en marque la fin.

L’estomac noué, la sorcière se retourna, toujours assise dans l’herbe. Elle serrait le sac en toile rapiécé contre elle, qu’une vague bosse déformait ; le reste d’une miche de pain, donnée par une vieille dame emplie de charité, quelques heures plus tôt. Les yeux hazel de la jeune femme parcoururent les arbres, avant de s’arrêter sur une forme humaine. Un homme. Son cœur rata un battement. Aníka se méfiait désormais des humains, mais cette méfiance était accentuée s’il s’agissait d’un homme. Après tout, Cimeries avait pris forme masculine ; et la jeune femme avait appris à ses dépend que, bien souvent, les hommes étaient les plus enclins à la violence. Du moins, dans ce village morbide. Alors qu’elle continuait de le fixer, une larme coula sur sa joue.

Puis elle remarqua l’ombre ignoble qui déformait la sienne.

« Monsieur- !... »

C’était plus fort qu’elle ; sa voix enrouée, à l’accent guttural, était comme sortie de son propre chef. Ses joues s’empourprèrent ; elle fixait toujours l’endroit où l’ombre déchirée continuait d’évoluer. Un long frisson remonta le long de sa colonne vertébrale ; la sensation ignoble se décuplant.

Les morts savent lorsqu’ils sont observés.
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Zeph
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyJeu 17 Aoû - 19:03



TAG: @Aníka Helsdóttir | NOTES: -- | MUSIC: Faking it - Olivia Noelle


The dead can testify.

On pourrait aisément croire qu’un tueur en série n’aurait aucun mal à se procurer une bourse ou deux sur ses victimes, pour subsister dans sa vie personnelle. Après tout, attenter à une vie est déjà bien trop éloigné d’une quelconque morale, alors pourquoi ne pas en profiter pour voler quelques piécettes ? N’est-ce pas là dérisoire, comparé à la souffrance qu’ils infligent ? Et bien, non, ça ne l’est pas. Tuer fait partie du code. Quel qu’en soit les raisons. Tout autre action immorale qui ne fait pas parti de ce code, et à proscrire. Jamais, au grand jamais, vous ne verrez Michael Perry voler de l’argent à l’une de ses victimes.

L’argent est nécessaire. Pour se nourrir. Se loger. Se vêtir. Les bases de la survie ne peuvent se faire sans quelques pennies dans ce monde. Et sont bien malheureux ceux qui ne peuvent s’offrir plus de luxe que celui-ci. Ou bien, dépossédés de biens, ils n’en sont qu’en réalité plus heureux ? Il est difficile de savoir si ce nouvel air industriel apportera avec lui que du bonheur. Ou si cette spirale économique les emmènera tous sur la route de la surconsommation. Il est sans doute encore trop tôt pour le dire.

En attendant, et bien que le sus nommé Michael soit devenu à demi-ange, il n’a jamais autant éprouvé le besoin de se sustenter. Bien loin d’être réellement habité par le péché de gourmandise, il avait l’impression que ses nouvelles capacités et sa nouvelle condition lui demandait énormément d’énergie. Energie qu’il se devait de puiser quelque part. Et étrangement, il n’avait pour l’instant trouvé rien d’autre que de manger. Et pour manger… il fallait travailler.

Le travail n’avait jamais fait peur à Michael. Au cours de sa vie, il avait régulièrement changé d’emploi. Domestique, garde du corps, bénévole comme aide-soignant, coursier, il avait sans doute presque tout fait. A part une chose qu’il s’était promis de ne jamais faire.

Ce jour n’était pas différent de tous ceux qui faisait tourner le monde par leurs mains ou leur intellect. Une dure matinée de labeur sur le Portobello Market à côté de Notting Hill lui avait permis de gagner au moins sa pitance pour la journée.  Décharger et charger des caisses de vivre n’avait pas été très difficile à faire. Même si la plupart des marchandes n’avaient arrêtés de lui faire des compliments sur sa force… autant dire que leurs paroles ne l’avaient même pas effleuré. Même une insulte aurait fait beaucoup plus d’effet.

Une fois le travail terminé en fin de journée, il avait longé Kensington Park Road et ensuite Bayswater Road pour passer par le parc. La prochaine destination était toute trouvée : St James Park. Mais pour cela il devait traverser le Kensington et le Green Park, passer devant le Buckingham et rejoindre l’arbre le plus vieux. Il savait, que dans le tronc de cet arbre, il se trouverait peut-être un mot. Des indications. Pour qu’il puisse retrouver Nora Orchard.

Michael n’avait jamais pensé prendre un disciple sous son aile. Il n’avait même jamais ouvertement parlé de ce qu’il faisait à quelqu’un. Enfin, si, toutes les fois où ses victimes demandaient des explications. Mais ils étaient morts par la suite. Même Scotland Yard, après l’avoir torturé à la Tour de Londres, n’avait jamais rien tiré de lui.

Passant devant l’étang du Kensington, marchant d’un pas plutôt pressé, comme une envie soudaine d’aventure, de passage à l’action, se fit interpeler par une voix.

" Monsieur- !..."

Michael avait eu sa dose d'attention aujourd'hui. Quoi qu'il ne se passait plus un jour sans qu'on ne vienne s'intéresser à lui. Autrefois, sa condition d'humain lui permettait de passer incognito, étrangement. A présent, c'est comme s'il avait l'impression que tout était écrit sur sa figure. Que les gens savaient, inconsciemment quelque part : qu'il était différent.

Il s'arrêta net, venant tourner la tête vers la provenance de cette voix. C'était une nouvelle fois une jeune femme. Sa voix semblait s'être étranglée un instant. Et elle semblait comme ne pas pouvoir endurer le voir ... l'air perturbé par quelque chose ... se connaissaient-ils ? Il avait peur que ce soit le cas ... le connaître n'est pas tellement une bonne chose.

Il s'approche quand même, venant à sa hauteur. Voulant être certain.

" Vous avez l'air d'avoir vu un fantôme ... nous nous connaissons ? "

                     
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyVen 18 Aoû - 11:28


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

L’homme s’approche ; presque aussitôt, Aníka se sent comme obligée de se relever. Ses yeux clairs ne quittent pas sa forme, alors qu’un second frisson remonte le long de son échine. L’individu lui semble immense ; peut-être l’aurait-elle trouvé beau, en d’autres circonstances. Cependant… cette taille haute et ces yeux perçants ne lui inspiraient qu’une crainte qu’elle n’arrivait pas à dissimuler. Mêlé à l’aura ignoble qui le hantait, le simple fait qu’il l’approche un peu plus lui donnait l’envie de se retourner et de s’enfuir. Loin de lui et de cette ombre hostile.

Cependant, elle était piégée. D’un point de vue physique déjà ; la nécromancienne était retenue entre cette figure menaçante et l’élément qui la terrifiait. Un homme maudit, et une étendue d’eau. Sa bonne conscience l’empêchait également de prendre le large. Ne faillirait-elle pas à ses principes, si elle n’aidait pas ceux dans le besoin ? Quoi qu’il ait fait… cet inconnu était désormais poursuivit par la mort. Aníka ne connaissait que trop bien les conséquences que pouvait avoir une telle malédiction. Ces tourments que l’Ombre ne tarderait pas à lui apporter, elle les vivait sans trêve, sans être elle-même maudite. Sa proximité avec la mort rendait cet état de fait inéluctable. Alors, s’il lui était possible de l’en soulager… c’était ce que sa mère lui aurait conseillé de faire. Peu importait la crainte qu’il lui inspirait.

Au dernier pas de l’homme, l’islandaise eut un bref mouvement de recul, malgré toutes ses convictions. Le regard de la jeune femme se posa un bref instant sur son visage, avant de prestement descendre jusqu’à sa poitrine, au niveau du col. Puis elle baissa encore les yeux, sur l’ombre qui désormais semblait vouloir s’étendre vers elle. Son cœur rata un battement. On aurait pu croire qu’elle fixait ses pieds, cependant son regard était trop excentré pour que ce soit le cas. Sa voix la fit sursauter. Machinalement, elle s’enveloppa de ses bras ; un vieux réflexe de protection qui ne la quitterait certainement jamais.

« Vous avez l'air d'avoir vu un fantôme ... nous nous connaissons ? »

S’il savait !... Alors qu’il parlait, son attention s’était reportée sur l’ombre ; au fur et à mesure qu’il s’était approché, l’aura de celle-ci s’était faite plus forte. Il semblait désormais à la nécromancienne qu’elle pourrait l’engloutir toute entière. Son esprit luttait contre l’intrusion, l’étudiant sans cependant lui permettre le passage. C’était une sensation étrange, dérangeante, mais les morts sont curieux et beaucoup sont agressifs. Celui-là ne faisait pas exception ; il n’était pas de ces présences tristes et bienveillantes qu’il lui arrivait parfois de rencontrer. Non. La jeune femme pouvait sentir une rancœur et une colère violente, qui faisait vibrer les bords de l’ombre déformée. Qui qu’ait été cet individu, sa fin n’avait pas été paisible. Et cet homme qu’il hantait n’avait, de toute évidence, pas été une figure apaisante lors de ses dernières heures. Il s’agissait peut-être même du  bourreau. C’en était même presque certain. Il arrivait qu’une victime de meurtre revienne hanter son assassin.

Cette constatation renforça son malaise. L’inconnu ne lui sembla que plus menaçant. Pourtant, il lui était semblable, d’un certain point de vue. Tous deux côtoyaient la mort, mais de manière différente.

« Pourquoi tuer ? » Si une lueur étrange s’alluma dans ses yeux à ce moment-là, elle n’y prit pas garde. Aníka avait relevé la tête, mais elle fixait toujours son col. Croiser son regard était trop pour elle. « Vous... la mort émane de vous. »

Un tremblement secoua ses épaules ; elle voyait la forme noire remonter le long de la jambe de l’homme, entourer son poignet, s’étendant vers elle, par la suite… tâtant le terrain. Curieuse. Comme attendant de voir ce qu’elle comptait faire, ce qu’elle pouvait faire. La sorcière sentait son amusement malveillant. Si cette âme avait été bonne, la colère avait désormais tout rongé. Finalement, le regard d’Aníka croisa celui du maudit. Ses yeux craintifs étaient devenus perçants ; elle voyait.

« Et maintenant… vous en payez le prix. »

Ne sentait-il pas l’atmosphère glaciale qui les entourait, désormais ?

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Zeph
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyMar 22 Aoû - 10:55



TAG: @Aníka Helsdóttir#darkspirit #killer #necromancer | NOTES: -- | MUSIC: Faking it - Olivia Noelle


The dead can testify.

Michael n’arrivait pas à répondre lui-même à cette question. Son visage ne lui disait rien. Ni victime. Ni proche de victime. Pour cause, il n’avait aucun prénom associé à ce visage… il ne pouvait vérifier directement dans son ancien carnet, mais il en était certain. Même son expression semblait ne pas lui donner raison. Il se pouvait très bien qu’elle l’avait déjà croisé. Mais il ne savait plus dans quelle circonstance. Si elle en savait plus sur lui que de raison, il le remarquerait bien vite. Soit par ce qu’elle lui dirait, soit par son attitude. Il ne pouvait en aucun cas manquer au moins qu’à son arrivée, elle semblait encore plus inquiète qu’il ne l’approche.

" Pourquoi tuer ? "

La jeune femme ne le regardait pas directement dans les yeux. Surement beaucoup trop secoué par l’arrivée de Michael. Mais sa question l’ébranla bien plus qu’elle ne puisse l’être. Michael donna un rapide coup d’œil autour d’eux en essayant de rester maître de soi. Inutile de trop ébruiter ce qu’elle disait …

" Vous... la mort émane de vous. "

Sans qu’il ne puisse rien faire, elle en rajouta. Il avait bien sûr pris en compte la possibilité qu’elle sache. Mais ne s’attendait en aucun cas qu’elle n’en parle directement. Qu’elle sache vraiment, au fond. Il ne savait toujours pas comment ceci pouvait -être possible. Et elle n'avait toujours pas répondu à sa question. L'idée qu'elle puisse en réalité ne pas le connaître, mais deviner par un moyen étrange voire mystique ... lui semblait encore plus évident.

" Et maintenant… vous en payez le prix. "

Et cette hypothèse conjugué avec cette déclaration lui offrit un étrange frisson. Il ne s'était jamais retrouvé face à ce genre de situation. Il ne comprenait pas tellement comment elle pouvait avoir deviné une telle chose, si elle était effectivement humaine ou pas d'ailleurs. Il tombait malgré lui dans une espèce de malaise, que jamais il n'avait traversé auparavant...

" Arrêtez ça ... quoi que vous soyez... "

Il n'eut que comme réflexe de s'entourer dans ses bras. Pour se réchauffer ... ou se rassurer ... ce n'était pas tant ses propos qui l'inquiétait, mais plutôt cette nouvelle ambiance, comme remarquant finalement que quelque chose ne tournait pas rond. Et il pensait que c'était à cause d'elle ...


                     
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyMer 23 Aoû - 10:35


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

Elle l’avait mis mal à l’aise. Bien sûr, c’était compréhensible. Après tout, Aníka n’aurait pas dû s’attendre à une autre réaction. Elle venait de dévoiler sans aucun tact à un inconnu qu’elle connaissait ses méfaits ; que, d’un simple regard, elle avait été capable de mettre à nu ce que nombre d’individus cachaient durant toute leur existence. Face à elle, cependant, le crime n’avait plus aucune chance de rester caché. Elle ressentait la mort. Ce n’était souvent pas aussi viscéral qu’avec cet homme maudit, une impression, le plus souvent, une vague sensation de malaise. En passant une heure dans la rue, elle aurait pu déceler plus de suspects qu’en trois mois d’investigations. Mais connaissait-elle seulement les conséquences d’un meurtre ? Le principe de justice était flou dans son esprit. Elle n’avait connu que celle de son culte, puis du village. Cimeries s’était par la suite bien appliqué à la tenir ignorante des choses fondamentales du monde ; mais ça, elle commençait seulement à en prendre conscience.

L’esprit humain lui semblait également bien souvent impénétrable. Née avec son pouvoir, elle n’arrivait pas à imaginer à quoi ressemblerait sa vie si elle en était délivrée. L’esprit des humains devait être bien paisible. C’était peut-être aussi pour cela que désormais il la fixait avec une telle expression. Mais elle ne lui en voulait pas. Même si cela la blessait.

« Arrêtez ça ... quoi que vous soyez... »

Quoi que vous soyez ?... à ces mots, elle resserra un peu ses bras autour d’elle. Blessée. Ainsi, il n’était pas différent des autres. Sa position était désormais semblable à la sienne ; il semblait mis à mal par ses paroles. Allait-il l’accuser d’être à l’origine de cette atmosphère étrange ? Elle ne s’en étonnerait pas. Mais elle était déçue.

« » Sa voix s’étrangla. Ravalant un sanglot. Intérieurement, elle jura contre sa propre faiblesse. « Je n’ai rien fait… »

Aníka regarda autour d’eux. Que faire ? Elle était tétanisée. Terrorisée. Derrière elle, il y avait cette eau immonde ; et lui faisant face, ce meurtrier qui lui voulait certainement désormais du mal. Un moment, sa main vint recouvrir la cicatrice encore récente à son bras. Ce n’était qu’une impression, mais il lui semblait que la brûlure la lançait de nouveau. Elle baissa la tête.

« Je ne suis pas une bête… »

Pourquoi sentait-elle le besoin de se justifier, désormais ? La nécromancienne ferma résolument les yeux. Fixer l’ombre était trop effrayant. Elle secoua la tête.

« J-je ne vous connais pas, mais… je ne vous veux pas de mal… vous-… » Une larme descendit le long de sa joue.« Je voulais seulement vous aider… »

Elle pouvait sentir l’ombre s’étendre. La stature de l’homme, combinée à cette menace, faisaient trembler ses épaules et lui donnaient l’irrépressible envie de s’enfuir, se cacher, derrière ces arbres aux branchages immenses. Ô Hel, pourquoi ne voyait-il pas ?...

« Il y a quelque chose dans votre ombre. »

Un frisson violent remonta le long de son échine.

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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyVen 25 Aoû - 10:46



TAG: @Aníka Helsdóttir#darkspirit #killer #necromancer | NOTES: -- | MUSIC: Faking it - Olivia Noelle


The dead can testify.
Michael ne connaissait encore rien de ce monde nouveau auquel il appartenait désormais. Du moins, sans doute y appartenait-il depuis toujours, mais tout était différent à présent. Il voyait le monde d'une autre manière, et devait, il le savait, en apprendre de lui. Devenir une autre race, du jour au lendemain, n'avait pas été facile pour lui. Bien qu'il avait été sauvé de la mort par son ange gardien, sa nouvelle nature et le fait de devoir cohabiter avec une autre âme avait été horrible les premiers jours. Si horrible qu'il était resté enfermé. Ses sens plus affinés l'avaient rendu hyper sensible à son environnement. Prostré sans bouger, il avait finalement choisi de quitter Londres pendant une nuit, abandonnant tout espoir de revoir la capitale un jour.

Et pourtant, caché très loin, il avait finalement réussi à s'habituer à sa nouvelle condition. Maîtrisant ce qu'il était de nouveau, il n'en était pas moins resté isolé. Solitaire. Du moins, avec Zelus au fond de lui, plus personne ne pouvait dire qu'il pouvait être seul réellement. L'ange gardien ne pouvait plus se manifester, seulement en influençant ses humeurs, ou en partageant avec lui ses souvenirs. Pourtant, en cet instant, face à cette jeune femme, dans cette situation surnaturelle, sentant que quelque chose se passait, il savait que ce n'était pas Zelus.

... Je n’ai rien fait…

Son ton avait l'air plus que sincère : elle s'étranglait avec ses propres mots, s'était entourés de ses bras, au semblant blessée par son accusation. Elle était aussi effrayée que lui.

Je ne suis pas une bête…

L'idée qu'elle puisse être un démon lui avait en effet effleuré l'esprit. Mais quel démon serait effrayé par un pouvoir qui était sien? Si elle était effectivement un démon, alors soit elle jouait fort la comédie, soit c'était l’œuvre de quelque chose d'autre... ou alors elle n'était qu'une simple humaine comme il l'était ? Il pouvait presque sentir la peur de la jeune femme, en plus de la sienne ... ni l'un ni l'autre n'arrivait à se calmer. Michael se baissa, à sa hauteur, ne pouvant plus rester debout sans sentir ses jambes le lâcher.

J-je ne vous connais pas, mais… je ne vous veux pas de mal… vous-… Je voulais seulement vous aider…

L'aider? C'était donc pour cette raison qu'elle l'avait appelé? Pour lui signaler que quelque chose n'allait pas chez lui ? Il ne comprenait toujours pas ce qui lui arrivait... malédiction ? Sortilège? Non, c'était autre chose... cette peur ... la jeune femme pleurait. Lui était au bord des larmes...

Il y a quelque chose dans votre ombre.

Michael se figea, un nouveau frisson passant dans tout son corps. Il se sentait tétanisé, il n'osait pas bouger, de peur que s'il faisait le moindre mouvement, alors il en mourrait... quelque chose dans son ombre, quoi ? Qui ? il avait l'impression qu'on voulait attenter à sa vie, qu'il était piégé... et que rien ne pourrait le sauver. Il avait l'impression ... d'être l'une de ses propres victimes, au moment de mourir ... il serra les poings...

Je suis hanté ... c'est ça?

Il avait toujours aussi peur, mais maintenant qu'il comprenait ce sentiment, il pouvait presque en savoir son origine. Conjugué avec ce qu'elle venait de dire depuis le début, il ne voyait que cette option. Et quelque part, il s'était demandé il y a quelque temps si cela aurait pu être possible...

Ils ne comprennent donc rien ...

Cette fois, une colère et une frustration venait. Il serra le poing. Toutes ces fois où il avait tout préparé, pour les mettre devant leur crimes accomplis, toutes ces fois où il leur avait expliqué la raison de leur mort ... tout ça ne comptait pas. Michael n'avait jamais tué quelqu'un sans raconter tout ce qu'il savait sur eux. Il ne tuait pas d'un clin d'oeil sans jamais discuter. Sans jamais être totalement convaincu qu'il n'y avait aucun espoir... il était bien loin d'être le “Boucher” qu'on accusait d'être. Certes, sa méthode pour tuer était différente à chaque fois. Et parfois il avait pris plaisir à ôter la vie. Mais toutes les étapes avant ce point de non retour avait été aussi très important pour lui... et apparemment certains n'acceptaient simplement pas les règles du jeu. N'acceptaient pas la punition pour leurs crimes. En quoi rendre justice était punissable alors ?

Un jour je te rejoindrais... et là tu l'auras ta vengeance si tu en veux une... ne t'en fais pas.  

Michael se savait condamné. A l'instant même où son ange était rentré dans son corps. Peu de personne pouvait survivre à cela. Et si vous survivez, vous étiez déchu. Zelus était déchu. Mais un humain ? Il irait en enfer... c'était certain ... au moment de sa mort, il paierait, pour quelque chose qu'il n'a pas fait. Ironie du sort. La jeune femme ne comprendrait sûrement rien. Il continuait à la regarder, malgré le fait qu'il ne lui parlait pas... ça elle le comprendrait. Il n'espérait pas tellement que l'esprit parte... c'était à lui de faire ce choix... il avait juste voulu mettre les points sur les i.

                     
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyMer 30 Aoû - 11:03


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

« Je suis hanté ... c'est ça ? »

Enfin, il comprenait.
Cette question, qui désormais n’en était plus tellement une, procura un certain soulagement à Aníka. Enfin ; l’homme avait compris sa situation. Il avait cessé de croire qu’elle était responsable de cette aura ignoble qui les enveloppait. Pourtant, malgré cela, la nécromancienne continuait de pleurer, alors que lui semblait sur le point de succomber également. Elle était trop imbibée de l’aura noire pour pouvoir rester calme. Cette haine… comment cette âme pouvait-elle ressentir une rancœur aussi violente ? C’était viscéral. Une colère noire, infernale, qui faisait trembler l’ombre à chaque instant. Un bref instant, il lui sembla entendre gémir… mais si cela venait de l’homme ou de l’ombre, elle n’aurait su le déterminer.

« Ils ne comprennent donc rien ... »

La sorcière continuait de le fixer, alors que le regard clair de l’homme était plongé dans le sien, comme s’il s’adressait à elle… alors que ce n’était pas le cas. Ils étaient comme tétanisés. Lui aussi ressentait la présence du mort désormais. Il serrait le poing… cette simple action renforça son inquiétude. A la peur était venue s’ajouter la colère, désormais. Sa tête la lançait de façon considérable. Il lui semblait que le mort était sur le point de percer son crâne pour tenter d’accéder à son esprit… Après tout, elle était la seule à pouvoir rendre son existence tangible, à le voir et faire ressentir sa présence aux autres… la jeune femme représentait une passerelle. Elle en était bien consciente. Le lien entre les morts et les vivants ; et parfois, d’un côté comme de l’autre, cet état de fait enivrait les individus. Les vivants souhaitaient contempler la mort, alors qu’ils la vivraient bien assez tôt. Quand à ces morts, eux souhaitaient faire partie des vivants, à nouveau, alors que cela était impossible… lorsque la mort nous emporte, elle efface toute chance de pouvoir repasser définitivement de l’autre côté. Du moins, pas tel que nous nous sommes connus. Les diables disposaient d’un corps tangible, certes, mais leur nature était profondément différente de celle des humains. Pour les esprits, c’était pire ; ils n’étaient que des réminiscences.

« Un jour je te rejoindrais... et là tu l'auras ta vengeance si tu en veux une... ne t'en fais pas. »

Ses paroles provoquèrent une telle agitation dans la masse sombre qu’un second gémissement plaintif parvint à ses oreilles. Qui souffrait de la sorte ? L’homme ou l’ombre ? La nécromancienne était effrayée. Elle sentait les larmes couler sur ses joues, alors qu’une de ses mains agrippait son crâne, comme pour tenter d’en barrer l’accès au mort… les émotions qui l’habitaient lui semblaient plus limpides désormais ; elle sursauta, alors qu’il lui semblait être transpercée de part en part par sa haine… comment pouvait-on ressentir une émotion si destructrice ? Aníka n’arrivait pas à le saisir. Malgré sa douleur, elle continuait de le fixer… alors que l’ombre atteignait désormais sa poitrine, rampant sur son hôte comme un serpent prêt à mordre.

« Qui avez-vous tué ? »

La question avait été posée sur le ton le plus neutre qu’elle pouvait formuler en cet instant. Ce n’était pas un reproche. La sorcière ne pouvait pas le juger sans connaître ses motivations au préalable. Et quand bien même… elle-même avait été à l’origine de morts, directement ou non, par le passé. Tout cela à cause de sa faiblesse. Alors… il lui semblait désormais que son devoir était de poser sur le monde un regard bienveillant, sans a priori. Mais pour cela, pour l’aider… elle se devait de poser cette question.

« Je peux vous aider. »

Un troisième gémissement. Etait-il possible de souffrir de la sorte ? Observant avec insistance le maudit, rien n’indiquait pourtant qu’il ait pu pousser cette plainte… l’ombre, alors ? Et ce mal de crâne… elle peinait à formuler une phrase, pourtant, il lui fallait mettre une chose au clair.

« Je vous demanderai seulement… une fois que tout sera fini… de ne pas parler de cela. Jamais. » Une quatrième plainte, alors qu’elle resserrait sa prise sur son propre crâne. « Ou sinon… ce sera à mon tour… »

…de mourir. Mais cela, elle ne le formula pas. L’estomac noué, la fille de la mort venait de réaliser que ces plaintes ne venaient ni de l’homme, ni de l’entité… mais d’elle-même.


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Zeph
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyVen 1 Sep - 11:00



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The dead can testify.
La peur envolée, remplacée aussitôt par la colère, celle-ci ne le lâchait plus. Il sentait pourtant bien que ce qu'il venait de faire allusion ne calmait en rien la chose qui le hantait. La jeune femme continuait de pleurer, mais cela, il ne pouvait rien faire pour y remédier. Elle semblait être agité d'un mal que lui-même n'arrivait à ressentir… surement la "chose" qui essayait de l'éloigner.

Pourtant, la question concernant ce qu'elle pouvait être, n'était pas résolue. Il était certain qu'elle était en tout cas plus sensible pour ce qui était des esprits. Enfin, Michael n'en connaissait pas grand-chose, même si maintenant il se doutait que cela pouvait exister. Elle en savait certainement plus de lui à cet instant précis …

"Qui avez-vous tué ? "

La mort lui collait à la peau depuis bien longtemps. Deviner qui, précisément, pouvait le hanter. Il y avait un nombre incalculable de possibilité. Il était bien plus simple de deviner qui cela ne pouvait pas être… la question avait été posé de manière simple, sans arrière pensés. Pouvait-il lui faire confiance ?

"Je peux vous aider. "

Michael n'avait pas quitté son regard d'elle, bien qu'il semblât cette fois moins vague. Il se concentra, essaya du moins, sur elle, et sur ce qu'elle venait de proposer. Il ne comprenait pas comment elle le pouvait, mais puisqu'elle semblait connaître ce genre de chose, peut-être qu'au font elle le pouvait.  

"Je vous demanderai seulement… une fois que tout sera fini… de ne pas parler de cela. Jamais. Ou sinon… ce sera à mon tour…"

Les conditions de silence était on ne peut plus acceptable. Bien que basculant légèrement dans le chantage. D'une, il n'allait pas répéter cela à quelqu'un pour la simple bonne raison qu'il n'était pas du genre à converser avec les gens. Certes, il savait jouer la comédie, et paraître tout à fait sociable. Mais en réalité, c'était un grand solitaire. Et de deux, c'était quelque chose qui le touchait aussi …

"C'est plutôt à vous de vous faire silencieuse … je n'en parlerais jamais. "

Il n'avait pas envie de s'en faire une ennemie. Il ne savait ni les étendues de ses capacités, ni ce qu'elle pourrait bien faire si en effet il la vendait. Et de toute manière, ce n'était pas dans ses habitudes. Il préférait de loin garder les informations pour lui. Car c'était aussi lui qui agissait.

"On peut faire ça … ailleurs ? "

Dans ce parc, à côté de cet étang, n'importe qui pourrait les croiser. Les voir. Les entendre. Les passants se montraient parfois bien trop curieux. Gardant son poing serré parce qu'il était toujours excédé par la présence de l'esprit, il se releva néanmoins, réfléchissant à un lieu possible de destination… mais il était bien loin de pouvoir rejoindre sa planque, de l'autre côté de la ville … il garda sa tête tournée vers elle, dans l'espoir qu'elle puisse avoir une idée …


                     
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyMar 5 Sep - 22:12


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

Sa tête la lançait toujours. Aníka sentait l’ombre s’agiter un peu plus, comme prenant, au-delà de sa colère, que quelque chose n’allait pas. Que les deux êtres qui conversaient étaient en train de convenir d’une solution, pour la chasser. Ce qui n’était pas pour ravir le mort. De quel droit la sorcière se permettait-elle de s’immiscer dans sa vengeance ? Elle ne savait rien de lui. Mais cela ne semblait pas faire hésiter la nécromancienne ; elle en savait bien assez. Une ombre. Un homme –sa victime. Puisqu’elle avait le pouvoir de l’éloigner, il était de son devoir de le faire. C’était aussi simple que cela, non ?...

« C'est plutôt à vous de vous faire silencieuse … je n'en parlerais jamais. »

Ses paroles eurent pour effet de dissiper un peu son inquiétude. S’il n’en parlait pas… personne ne sera au courant, et surtout pas cet exorciste à qui elle avait échappé. De son côté, il était évident que l’affaire ne risquerait pas de s’ébruiter. A qui pourrait-elle se confier, après tout ? Aníka ne connaissait personne. Cette ville lui était inconnue. Et, bien que n’étant jamais à l’abri d’une maladresse, la crainte constante d’être retrouvée l’empêcherait bien de dire quoi que ce soit. Elle ne voulait surtout pas être découverte. Qui sait ce que l’exorciste ferait, s’il la retrouvait. Quelque chose lui disait qu’elle n’y survivrait peut-être pas. Après tout, leur première et seule rencontre s’était soldée par un immense feu de joie. Sa cabane, et elle, étant censés être les combustibles.

« On peut faire ça… ailleurs ? »

A sa question, la jeune femme releva les yeux vers lui. L’homme se relevait, le poing toujours serré, et semblait réfléchir. Il la regardait toujours, comme attendant une réponse, qu’elle lui donne un endroit, une adresse précise où ils pourraient avoir la certitude d’être seuls, pour qu’elle chasse enfin l’esprit qui les tourmentait… elle aussi aurait aimé pouvoir lui donner avec assurance un tel endroit. Mais elle venait d’arriver, depuis quelques heures à peine, et même le nom de ce parc lui était inconnu. Se relevant à son tour sur ses jambes vacillantes, qui menaçaient de la laisser tomber à la moindre maladresse, Aníka soupira. Sa question l’avait rendue encore plus consciente de la solitude qui pesait sur ses épaules.

« Ce serait plus sage. » Elle le regarda un instant. Puis admit, à regrets : « Mais je n’ai nulle part où aller... Je viens d’arriver. »

Etait-ce sage de dévoiler une telle information à un inconnu ? Il la savait démunie à présent. Admettre cela était certainement une erreur. C’était admettre un handicap, une faiblesse. Alors que son esprit incommodé par la présence intrusive réalisait cela, l’islandaise se raidit. Elle venait de commettre sa première erreur. Même sans grand connaissance de ce monde si riche et inquiétant à la fois, elle parvenait à s’en rendre compte. Vite. Ajouter quelque chose. Pour qu’il n’y pense pas…

« …un endroit abandonné ferait l’affaire. »

Ce fut à son tour de tourner la tête vers lui. De toute évidence, l’homme connaissait mieux qu’elle cette ville immense. Peut-être savait-il s’y repérer. Dans tous les cas, ce serait mieux que sa maigre contribution. Elle se perdrait avant même d’avoir pu réciter le premier verset de ses prières.


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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyVen 8 Sep - 14:41



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The dead can testify.
La jeune femme ne tarda pas à imiter Michael, venant se relever elle aussi. Il remarqua également que c'était pour elle aussi une épreuve de se redresser. L'emprise de cet esprit était particulière. Et il allait sans doute compliquer les choses, si elle avait effectivement le pouvoir de lui venir en aide… il était sûr qu'elle était peut-être presque aussi perturbée que lui ne l'était … voire même plus. Il la laissa soupirer.

"Ce serait plus sage."

Il ne le savait pas encore, mais elle n'allait d'être d'aucun secours pour trouver un lieu à proximité. En vérité, il avait posé la question seulement pour savoir si elle habitait proche d'ici, ou si comme lui, son logement était trop loin. Pourtant, par sa réponse, il en apprit que plus sur elle.

" Mais je n’ai nulle part où aller... Je viens d’arriver."

Elle était donc totalement étrangère à la capitale. Il avait pour sûr remarqué son accent. Mais déduire rapidement qu'elle n'était pas d'ici ne lui était pas venu à l'esprit. Londres regorgeait d'immigrés. Certains de très loin, comme chinois ou indien. Et d'autres de continue plus proches, comme la France ou l'Italie. Il n'était pas non plus rare de voir des Irlandais. Londres était en quelque sorte une terre de refuge, pour tous ceux qui chercher à atteindre quelque chose. Certains la richesse, d'autres la liberté. Ses raisons, il n'avait pas à le lui demander. Ils avaient tous une raison pour venir ici. Humains, comme démons … ou esprit. Mais il nota dans le coin de sa tête qu'elle était sans domicile. Elle semblait d'ailleurs déstabilisée d'avouer ce fait … il le voyait bien.

"…un endroit abandonné ferait l’affaire."

Dès lors qu'elle avait émis son impossibilité à connaître les lieux, il s'était déjà mis à regarder autour de lui, cherchant à se souvenir. Il connaissait Londres comme sa poche, il était certain. Mais plus d'un an s'était écoulé depuis qu'il avait parcouru ces rues. Et trouver un endroit "discret" était plus difficile qu'à l'accoutumée. Ils ne pouvaient pas entrer partout. Il avait d'abord pensé à rejoindre les écuries royales, qui ne se trouvaient pas bien loin du Kensington Palace. Mais les chevaux ressentiraient aussitôt une agitation avec cet esprit vengeur, pas vrai ? Il garda son air pensif, en se tournant vers le sud.

"Le Royal Albert Hall doit être plus vidé qu'à son habitude en ce moment. La saison est terminée … et ce n'est pas très loin."

A peine un demi miles devait les séparer de l'étang à ce bâtiment. Cela ne leur prendrait surement pas plus d'une douzaine de minutes. Et effectivement, la Saison qui tous les ans, de Avril à Juillet, rassemblait toute la haute société au cœur de Londres, pour des bals annuels, des tea party, mais aussi pour des concerts et concours hippique, était terminée depuis un bout de temps déjà. Le Royal Albert Hall ne lui était pas étranger. C'était même précisément dans ce bâtiment qu'il s'était fait arrêter par Scotland Yard, alors qu'il avait vainement essayé de se rapprocher d'un membre de la famille royale. Toutes ces accusations portées contre lui dès lors … il préféra ne pas y penser.

Il se mit en route, essayant de cacher qu'il était toujours aussi perturbé par la présence de l'esprit d'une de ses anciennes victimes. Car il savait, qu'une fois seuls, et entre quatre murs, elle ne tarderait pas à poser des questions … pourquoi l'avoir tué ? Pourquoi ci pourquoi cela ? … il avait déjà assez eu affaire avec ce shinigami la dernière fois. Il détestait être contraint de répondre pour ses propres intérêts. Lui qui n'avait jamais craché mot, même sous torture… Zelus devait surement l'influencer pour avoir cette langue bien plus déliée. Il lui montra du doigt le bâtiment lorsqu'ils approchèrent de la Kensington Gore, près du mémorial qu'avait fait construire Victoria à la mort de son époux, il y a des années de cela.

"Il doit il y avoir des conférences scientifiques de prévues, mais je connais une entrée dissimulée, on rejoindra aisément une loge vide."


                     
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyVen 15 Sep - 18:38


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

L’inconnu réfléchissait. De toute évidence, elle avait eu raison ; il connaissait Londres bien mieux qu’elle. Pas que la conclusion ait été ardue. Il était simple d’en connaitre plus qu’elle sur cette ville ; même un parfait étranger avec une carte aurait été plus avancé. L’islandaise ne savait même pas lire sur un plan. Elle avait marché, jusque-là, en se basant sur la position du soleil. Stupide ? Peut-être. Mais comment choisir une destination, lorsqu’on n’a nulle part où aller ? Finalement, le hanté se tourna vers le sud. Aníka suivit son regard, fixant le parc qui s’étendait dans cette direction ; au loin, les immeubles Londoniens. La douleur dans son crâne commençait à rendre sa vision trouble par moments ; elle dû plisser un peu les yeux.

« Le Royal Albert Hall doit être plus vidé qu'à son habitude en ce moment. La saison est terminée … et ce n'est pas très loin. »

La jeune femme hocha la tête. Jamais n’avait-elle entendu parler de ce Royal Albert Hall, mais si cela lui semblait être un lieu propice… alors elle l’y suivrait. Se demandant brièvement ce qu’était une saison dans ce contexte, elle en déduisit qu’il devait s’agir d’une unité de temps, qui délimitait quelque chose se déroulant dans ce lieu spécifique. Quoi que les Londoniens fassent dans ce Hall, l’activité était restreinte… tant mieux. Ils ne pouvaient pas se permettre d’avoir un public pour cela. Déjà, car elle ne connaissait pas encore le rituel exact qu’elle devrait employer. Faudrait-il tracer un pentacle ? Donner de son sang ? L’idée ne l’enchantait guère. Aníka espérait seulement que l’inconnu se montre coopératif jusqu’au bout.

« D’accord… »

Celui-ci venait d’ailleurs de se mettre en marche. Sans perdre de temps, elle lui emboita le pas, sans réellement savoir ce qu’il voulait dire par "pas très loin". L’idée de devoir marcher une heure ne la rassurait pas tellement. Tiendrait-elle le rythme ? Non. Pas avec ce mort qui tentait toujours de s’immiscer dans son crâne. Elle suivait le maudit, restant un peu en retrait cependant. Déjà, car elle n’arrivait pas à marcher aussi vite que lui. Ensuite, la sorcière ne voulait pas se trouver trop près de lui. Risquer de l’effleurer. L’influence de son fardeau sur elle était déjà bien assez forte. Elle n’avait pas besoin d’en rajouter davantage.

Au final, et comme promis, leur marche s’avéra courte. Une douzaine de minutes tout au plus. Durant toute la durée de celle-ci, ils étaient restés dans le silence. L’homme s’efforçant, elle s’en rendait bien compte, à ne rien laisser paraître, alors qu’il était au bord des larmes quelques instants plus tôt. L’étrangère n’avait pas un aussi bon contrôle d’elle que lui. Cependant, comprenant la nécessité de ne rien laisser paraître, du moins, le moins possible, Aníka avait résolument baissé la tête. Ses cheveux pouvaient masquer son expression. Il ne leur suffirait qu’à ne pas s’attarder, pour que personne ne remarque le tremblement de ses épaules. Mais encore ; les rues étaient étrangement calmes.

Pointant un bâtiment à l’architecture bien particulière du doigt, l’homme brisa le silence.

« Il doit il y avoir des conférences scientifiques de prévues, mais je connais une entrée dissimulée, on rejoindra aisément une loge vide. »

La jeune femme acquiesça, regarde autour d’eux un air soucieux, avant de reporter ses yeux clairs sur le hanté. L’ombre s’agitait. Elle recouvrait ses épaules, comme une cape noire. Se déformait régulièrement, comme pour mieux s’ajuster. Se faire menaçante. La dissuader de la chasser. Car elle pouvait bien le sentir. Que la nécromancienne pourrait exercer son pouvoir sur elle ; qu’elle ne la sentait pas seulement, mais était en mesure de la contrer. Aníka ne faisait pas partie de ces sorcières inexpérimentées et ignorantes de leurs capacités. Elle était, au contraire, pleinement consciente de ce qu’elle pouvait accomplir, et comment le faire. Le fait qu’elle n’use que peu, sinon jamais, de sa magie relevait d’un choix.

« Bien. Je vous suis, dans ce cas. » Un autre regard autour d’eux. Elle frissonna, mal à l’aise. La foule –même s’il ne s’agissait que d’une poignée de badauds-, l’angoissait. « …ne traînons pas. »

Pas qu’elle soit impatiente d’y être. La perspective de se retrouver enfermée dans un espace clôt, avec un inconnu et un mort, ne l’enchantait guère.


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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyJeu 28 Sep - 9:40



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The dead can testify {Michael} Royal_albert_hall1
The dead can testify.

Bien que son attention fût sur le trajet absorbé par cette ombre malfaisante qui ne le quittait plus d'une semelle, et à essayer de rien laisser paraître, il remarqua néanmoins l'attitude de la jeune femme, alors qu'il lui lança légèrement un regard. Elle avait l'air d'essayer de se renfermer elle aussi, bien qu'elle le regardait … ou qu'elle regardait la chose qui le hantait ;

"Bien. Je vous suis, dans ce cas … "

Elle regarda autour d'eux, légèrement frissonnante. Etait-ce réellement l'entité qui lui faisait cet effet, ou pour une autre raison … il ne le savait pas. Elle avait sans doute peur de se faire prendre sur le fait, ou d'être simplement avec lui : un meurtrier. Cela plus l'esprit... cela devait être pesant.

"... ne traînons pas. "

Il acquiesça, lui donnant raison. Il ne voulait pas la retenir plus que de raison. Plus vite cet épisode serait passé, plus vite ils seront débarrassés...

Michael se rapprocha du bâtiment, ignorant bien les passants qui pouvait se trouver aux alentours. Il fit le tour, longeant la façade, s'éloignant de l'entrée au possible, avant de donner quand même un regard autour de lui. Ils s'étaient à présent retrouvés dans un petit square derrière le bâtiment, qui menait aux jardins, ou entre les haies et les arbres, il était plus difficile de les voir depuis le Mall. Il s'approcha d'une façade ou se trouvait une porte en bois massif, venant tirer de sa poche son matériel pour crocheter les serrures.

"Si vous pouviez faire la surveillance... je n'en aurais pas pour longtemps."

Introduisant ses deux crochets dans la serrure, il essaya de déverrouiller la porte... il se souvenait parfaitement des gestes à faire pour ouvrir celle-ci... une chance la serrure n'avait pas été changé, il ne lui suffit en réalité à peine une minute pour l'ouvrir.

"Oubliez ce que je viens de dire."

Il rangea ses affaires, avant de pousser la porte pour l'entrouvrir... lui laissant le passage pour qu'elle puisse rentrer. Connaissant presque par coeur les dédales de se bâtiment, il l'entraîna rapidement dans les sous sols, ou tout les décors et les costumes étaient souvent entreposé. Là, où il avait longtemps volé de quoi s'habiller pour passer pour un noble, ou un roturier. Dans une petite salle, où une seule petite lucarne éclairait la pièce. Il referma la porte après qu'elle soit rentré.

"J'ignore exactement comment vous comptez le faire... mais j'aimerais savoir si ça sera douloureux pour moi."

Cette question n'était pas anodine. Il ne voulait pas risquer d'être trop exténué ... et réveiller l'ange. Une nouvelle fois.

                     
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyDim 1 Oct - 12:47


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

Plus le temps passait et plus l’inquiétude d’Aníka grandissait. La réalité de ce qu’elle s’apprêtait à faire la rattrapait peu à peu, et la sorcière commençait à vraiment réaliser ce à quoi elle s’était engagée. Le processus n’était pas anodin. Il ne s’agissait pas d’un simple sort pour conjurer une malédiction mineure. Non. Elle devrait entrer en contact avec l’esprit ; ce qui signifiait, risquer également de lui donner accès à ses propres pensées. Le risque de possession était élevé lors d’une telle procédure ; cependant, la nécromancienne se savait assez forte pour ne pas succomber. Mais on ne savait jamais ; il était impossible d’être totalement sûre. Invoquer un esprit était facile ; beaucoup ne demandaient qu’à revenir parmi les vivants. En conjurer un, en revanche… la tâche était bien plus difficile.

« Si vous pouviez faire la surveillance... je n'en aurais pas pour longtemps. »

L’homme s’était arrêté devant une porte de bois massif, et avait sorti de sa poche d’étranges objets qu’elle n’arrivait pas à identifier. Cependant, lorsque l’homme s’approcha de la serrure, elle comprit que cela était certainement destiné à la forcer. Un autre système de clés. Il n’y avait qu’eux, dans ce petit square difficile visible depuis le Mall. Comment connaissait-il cet endroit ? Il n’y travaillait certainement pas ; sinon, ils seraient sûrement passés par une entrée moins compliquée. Suivant son ordre, la jeune femme détailla les environs de ses yeux soucieux, pendant une courte minute. De toute évidence, la serrure avait été aisée à ouvrir.

« Oubliez ce que je viens de dire. »

Aníka se retourna vers le hanté, alors que celui-ci entrouvrait la porte, juste assez pour la laisser passer. Voyant qu’il la lui tenait, et attendait certainement qu’elle passe, la sorcière hésita un instant, la perspective de passer devant lui, et donc les perdre de vue, lui et l’ombre, un court moment, ne lui plaisait pas. Cependant... il fallait en finir au plus vite. Prenant une grande inspiration, les poings serrés, comme pour se donner du courage, la jeune femme s’engouffra enfin dans l’entrebâillement, le suivant par la suite dans un dédale de couloirs. Au bout de trois tournants, elle était totalement perdue. Cela redoubla son angoisse : comment pourrait-elle quitter le bâtiment, si l’inconnu se révélait être menaçant et tentait de lui faire du mal ? Ou si l’esprit dégénérait ? Aní se tenait la poitrine, son souffle plus saccadé. Quelle idiote. Elle était trop imprudente.

La menant jusqu’à une petite salle, seulement éclairée par une unique lucarne, l’homme referma la porte derrière eux. L’enfermant dans une pièce exigüe, avec un meurtrier et un mort.

…quoique, cela valait toujours mieux qu’être sous l’emprise de son démon.

« J'ignore exactement comment vous comptez le faire... mais j'aimerais savoir si ça sera douloureux pour moi. »

Les rouages tournaient déjà dans l’esprit de la sorcière, qui jeta seulement un regard pensif sur l’homme, avant de se diriger vers une table en bois sombre, agrémentée d’un miroir. Sur la surface avaient été posés quatre objets cylindriques de couleurs différentes. Lorsque, curieuse, elle s’en saisit, ouvrant le capuchon, la jeune femme fut étonnée de voir un autre cylindre, rouge vif, se révéler. Etait-ce cela, que les femmes utilisaient pour se grimer ? Appliquant avec précautions le bout du cylindre sur le bord du miroir, celui-ci laissa une trace rouge et graisseuse. Bien. Elle venait de trouver de quoi tracer le pentacle. S’efforçant d’ignorer la présence du hanté et du mort, et laissant sa question en suspens, elle fouilla dans les tiroirs, trouvant, finalement, deux bougies fatiguées. Il n’y avait rien d’autre d’intéressant. Tant pis ; elle ferait avec.

Aníka reporta son attention sur l’homme, le rouge à lèvres et les deux bougies en main. Elle réfléchit un instant, alors que l’ombre s’agitait sur les murs, la faisant frissonner.

« Je ne sais pas. Cela va dépendre de la réaction de votre mort. » Elle marqua une pause. « Je vais faire de mon mieux. Mais je ne pourrais pas le conjurer dans de bonnes conditions. Il n’y a rien, ici. »

Ni herbes, ni pierres qui pourraient les prévenir contre une quelconque attaque… non, décidément, la situation risquait de dégénérer, si elle n’y prenait pas garde. Lui intimant d’un geste de la main de s’éloigner un peu, la nécromancienne se baissa, traçant autour d’elle un large cercle rouge vif. Puis, elle traça le pentacle au centre, venant par la suite ajouter deux cercles d’invocations se faisant face. Ecrasant la pointe du maquillage contre le sol, elle traça d’un geste sûr sept symboles en vieux norrois, puis positionna les bougies à une distance égale. La jeune femme se concentra un instant, passant sa paume au-dessus de celles-ci ; une flamme vacillante s’alluma. Ses yeux hazels avaient doucement viré à une couleur mauve, légèrement rouge, durant le processus. Son regard était concentré.

Aníka releva ses yeux vers l’inconnu, s’en approchant légèrement.

« Mais si vous parliez au point de vue physique… J’aurais seulement besoin de votre sang. Pas beaucoup. »

Elle venait de sortir de son bagage une lame effilée, brillante, et gravée de symboles similaires à ceux qu’elle avait tracés au sol. Aníka posa son regard sur la surface argentée, pensivement, presque rêveuse alors qu’elle promenait la pointe le long de son propre doigt… L’ombre se mit à s’étendre, derrière lui. La menaçant, si elle faisait un pas de plus…

« Mais je ne peux pas continuer en ignorant qui vous êtes. »

Le pentacle derrière elle était prêt ; cependant, il manquait cette information. Qu’il prenne cela comme une curiosité trop intrusive, peu lui importait. Mais les noms avaient leur importance ; un nom erroné, ou mal prononcé, pouvait faire échouer le plus simple des processus. Ou le modifier radicalement. Elle en savait quelque chose ; si elle n’avait pas hésité, il y a dix ans de cela, lors de cette invocation fatidique… jamais le démon ne serait venu.

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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyMer 25 Oct - 13:00



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The dead can testify.

Ce n'était pas tant la douleur en elle-même que Michael redoutait. Mais ses conséquences. Cet esprit avait l'air particulièrement en colère et très attaché à le nuire. Sa nature d'ange ne lui servait en rien. Elle n'était plus assez lumineuse pour repousser un tel fléau. Et c'était bien dommage pour lui… cette fois-ci, même Zelus ne pouvait rien y faire. Et il le sentait : il était tout aussi excédé que cet esprit lui-même. Pouvait-il d'ailleurs se ressentir l'un l'autre ? ça, Michael l'ignorait totalement. Mais ses sens angéliques étaient particulièrement plus sensibles.

Il dû s'efforcer à se concentrer sur la jeune femme. Elle semblait tout autant que lui centraliser son attention sur ce qu'elle avait à faire, et non sur l'esprit qui devait particulièrement la mettre mal à l'aise. Peut-être même que lui aussi … la mettait dans cet état. Elle s'était rapprochée d'une table de toilette, servant d'ordinaire aux artistes, avec un grand miroir. Elle semblait occupée à vérifier les cosmétiques présents, sans que Michael ne comprenne exactement pourquoi. Lorsqu'elle testa un rouge à lèvres sur le bord du miroir, il croisa les bras. Elle chercha ensuite autre chose, dans les tiroirs, et en sorti deux morceaux restant de chandelles. Elle n'avait pas l'air enthousiaste.

"Je ne sais pas. Cela va dépendre de la réaction de votre mort. Je vais faire de mon mieux. Mais je ne pourrais pas le conjurer dans de bonnes conditions. Il n’y a rien, ici."

Michael ignorait quel genre de rituel cela allait être. Même si elle n'irait jamais aussi vite que ce qu'il voulait. Mais elle n'avait pas l'air d'avoir effectivement le matériel qu'il lui fallait réellement. L'un comme l'autre, il n'avait pas spécialement envie. Mais ils y étaient obligé. Enfin, lui plus qu'elle... sa nature semblait mieux se dessiner à ses yeux.

Et lorsqu'elle traça sur le sol un pentacle après qu'il se fut éloigné, se rapprochant plus du mur derrière lui,  il ne pouvait plus se tromper : elle était une sorcière.

Michael avait eu une éducation religieuse. Recueillit par le révérend Matthias, il était pour lui hors de question pour lui de concevoir qu'une personne pouvait tracer un tel symbole sans avoir une association avec le démon ... mais ces certitudes étaient-elles juste ? N'est-ce pas les démons qui se servaient de la magie, à la place? Personne ne savait au juste qui avait commencé ... et il n'était certainement pas ici pour la juger. Tout comme elle, il voulait en finir. Mais une inquiétude le toucha : ce rituel était dangereux. Bien plus qu'il n'avait imaginé. Il l'observa utiliser ses pouvoirs, son regard ne quittant plus un instant ces deux bougies s'allumer. Elle releva alors les yeux vers lui. Les siens avaient changé de couleur durant ce processus ...

"Mais si vous parliez au point de vue physique… J’aurais seulement besoin de votre sang. Pas beaucoup."

Si ce n'était que cela. Michael s'apprêtait déjà à tirer son scalpel, avant de se rendre compte qu'elle était parfaitement plus équipée que lui pour cela... l'allure du couteau ne pouvait tromper. C'était à elle de l'entailler.

" Mais je ne peux pas continuer en ignorant qui vous êtes."

Au vu des éléments présents, de sa notion propre de la sorcellerie, et de ce qu'elle s'apprêtait à faire... il savait qu'il n'avait pas le droit de mentir. Que seule la vérité était requise. Auquel cas, ils devraient faire face à d'horrible conséquences. Et ce n'était pas dans son intérêt.

"Michael Perry."

Elle lui avait fais une promesse. Et si jamais elle la brisait un jour. Il la traquerait jusqu'à la détruire. Elle pouvait en être certaine. Ses yeux toujours plongé dans les siens, son regard n'était ni menaçant, ni sombre. Juste déterminé.

Il avait souffert pour garder intacte cette identité. Il ne comptait plus les personnes qui lui avait demandé un jour qui il était. A chaque fois, ils avaient eu le droit à la même réponse. C'était certain : elle faisait partie des privilégiés. A croire qu'il avait un peu trop tendance à se faire connaître ... ces temps ci.


                   
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyDim 5 Nov - 22:24


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

« Michael Perry. »

Son nom. Aníka acquiesça, le regardant un instant dans les yeux. Il ne mentait pas. Cela se voyait ; dans son regard. Son attitude légèrement anxieuse. Une fois qu’il avait aperçu le pentacle, l’homme avait dû réaliser toute la gravité du rituel qu’ils s’apprêtaient à accomplir. Et sa propre situation. Et que cette femme totalement perdue et craintive n’était pas qu’une sans-abri illuminée. Non… il était certainement bien assez intelligent pour comprendre que le mensonge, à ce stade, était impossible. Que ces conséquences seraient bien trop lourdes ; funestes, certainement. La jeune femme le fixa ainsi, ses yeux qui étaient devenus rouges se plongeant dans les siens. Puis elle avait acquiescé, simplement. Retournant dans son mutisme. Pas besoin d’autres mots ; ou de se présenter. Quelle importance ? Donner son nom ne les avancerait en rien. Et il n’avait pas à le savoir. De plus, elle ne voulait pas que l’esprit connaisse son identité. Car il était toujours là. Guettant le moment le plus propice pour se manifester.

L’ombre s’étendait peu à peu sur les murs ; trop consciente désormais de sa précarité. La fille de Hel ne bluffait pas. Finalement, elle recula d’un pas, venant s’asseoir au centre de l’un des deux cercles juxtaposés sur le pentacle. D’une main, elle incita Michael Perry à faire de même, de son côté. Aní joignit un instant ses mains en signe de prière.

« Móðir, gefðu mér styrk til að hjálpa þessum sál að ná ljósinu og vernda okkur fyrir slæmum áhrifum. »

Puis, sans crier garde, la nécromancienne se saisit du poignet de l’homme ; l’entaillant de sa lame sur toute la largeur, la blessure faisant couler beaucoup de sang, mais plus aisée à recoudre que si elle avait choisi l’autre sens. Elle ne comptait pas le tuer ; mais sa définition de « pas beaucoup » différait de la norme…

Les perles écarlates se répandirent au sol, entre les deux bougies alors que la jeune femme tenait résolument son poignet tout près des flammes, lesquelles changèrent un instant de couleur. Leur intensité redoubla. Aníka, qui avait fermé les yeux durant tout ce processus, les rouvrit brusquement. Une lueur rouge couvrait l’entièreté de sa pupille. Celle-ci se mit à luire, alors qu’elle plongeait doucement dans une transe. D’un geste vif, la sorcière remonta sa propre manche, dévoilant la peau brûlée par endroits, et striées de cicatrices toutes similaires. Elle posa la pointe de sa lame sur la peau pâle, venant l’enfoncer dans sa chair sans manifester aucune réticence, et ajoutant de la sorte une nouvelle blessure au douloureux tableau. Son propre sang se mit à couler.

« Je vous vois.  »

La vitre du miroir craquela.

« Je vous entends. »

Une fissure se mit à courir le long de la paroi de verre. L’ombre s’étendit jusqu’à elle, venant s’enrouler autour de son cou. La lueur dans la pièce semblait avoir baissé, avec le début du rituel, mais paradoxalement l’esprit semblait plus tangible. Même un humain pourrait apercevoir cette masse noire désormais, qui s’étendait de Perry jusqu’à la fille de Hel. Lorsque l’ombre effleura le pendentif qu’elle portait autour du cou, celle-ci se rétracta, comme blessée, alors que la nécromancienne récitait une étrange litanie dont la langue ne venait pas de ce monde. Verbis Diablo. Un instant, elle sembla suffoquer ; avant d’inspirer brusquement. Comme sortie d’une trop longue apnée.

« Mervin Buchannan. »

Elle porta une main à son front ; son expression se décomposant un instant. Comme si on venait de lui tirer une balle. Au même moment, la vitre explosa. Une voix grave, rauque, s’échappa de la gorge de la nécromancienne. Son corps fut pris de tremblements.

« Sale chien…. TU M’AS TUE ! »


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*Mère, donne-moi la force d'aider cette âme à atteindre la lumière, et protège nous du mal.
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyMar 7 Nov - 13:35



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The dead can testify.

Michael s'installa sur le sol au centre de l'un des cercles du pentacle, juste à côté de la sorcière, lorsqu'elle l'intima de le faire. Elle se mit alors à prononcer des mots, les mains jointes. Il ignorait quel langage cela pouvait être, et même en essayant de le deviner, il ne le pouvait pas. Il était concentré sur ce qu'elle faisait, mais il ne vit pas tellement arriver la lame qui lui sectiona le poignet. Il ne se débatait pas, car il savait que cela faisait parti du rituel. Mais dans une autre situation que celle-ci, et s'il avait eu d'autres choix pour se débarasser de cet esprit, il aurait sans doute fort risposté.

Elle lui avait signalé qu'elle lui prendrait un peu de sang ... mais pas qu'elle allait le tailler pour en faire autant couler... voir quelqu'un vous tailler les veines n'étaient pas spécialement agréable... et voir son sang autant s'échapper de son corps ne le mettait pas plus à l'aise... il était très bien placé pour savoir ce quelles seraient les conséquences. Un lointain souvenir de son bourreau à la Tour de Londres lui traversa l'esprit alors qu'elle guidait son poignet du côté des flammes, qui semblaient changer d'intensité.

L'instant d'après, c'est la sorcière qui se mutila le bras, découvrant ainsi les multiples cicatrices. Ce processus, elle avait dû le faire maintes fois. Au moins Michael savait qu'elle n'avait pas à faire à une amatrice. Se pouvait-il qu'elle arrive réellement à l'aider en fin de compte?

"Je vous vois."

Le miroir craquela alors que Michael redressait les yeux pour l'observer.

"Je vous entends."

Les yeux du tueur ne quittait plus cette fissure qui s'allongeait de plus en plus, quant il aperçut enfin cette ombre noir autour de lui. Il s'était demandé bien sûr, comment elle avait pu savoir pour l'esprit. Si ce n'était que ressentir, ou aussi voir. A présent, il le savait. Le malaise n'était pas seul. Et à voir cette masse informe se mouvoir comme de la fumée, n'avait rien de rassurant. Michael déglutit avant que la sorcière ne se mettent à respirer fort. Avant de prononcer un nom.

"Mervin Buchannan"

Michael se doutait bien, que l'identité devait être Mervin, mais il n'avait jamais vraiment eu la certitude. Ainsi, c'était donc vraiment lui... quel toupet, de venir ainsi le hanter. Il serra le poing. Il n'avait donc pas compris alors ... qu'il méritait d'être mort. La tension était montée d'un cran dans la pièce. La sorcière semblait d'un coup être possédé... du moins, Mervin parlait à travers elle.

"Sale chien ... TU M'AS TUE!"

Michael la fixa comme si elle était à présent Mervin, et non la sorcière qu'il venait de le rencontrer. Il partageait sa colère, étrangement ... mais il resta ferme.

"Comme si tu ne le méritais pas."


Mervin était un être odieux. Il battait sa femme. Ses enfants. A vendu son propre enfant contre de l'argent. Et il en fallait bien moins pour Michael d'abattre un homme d'une balle dans la tête. Bien moins ... et pourtant, c'était bien sa dernière victime en date. Remontant déjà à plus d'un an.

                   
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyLun 11 Déc - 0:22


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

« Comme si tu ne le méritais pas. »

Ça fait mal. J’ai mal. Je t’en prie… arrête. Arrête ça. Je ne veux plus souffrir. Je ne veux plus voir ça. Tout ça. Ce gosse qui pleure dans le fond… ces hommes qui l’emmènent… et cet argent, au creux de ta paume…. L’argent… à travers tes yeux, je découvre cette notion. Ou plutôt, l’importance que ces pièces grises prennent dans votre vie. Sans cet argent… tu ne peux pas nourrir ta famille. Ces mots sortent de ta bouche, lorsque tu regardes cette femme qui pleure. Pas de la mienne. Je suis spectatrice de tes souvenirs… mes yeux horrifiés ne modifient en rien l’éclat hargneux des tiens. Tu es parfaitement impassible face à tout cela. Face au souvenir de cet enfant que l’on enlève. Que vont-ils en faire ? Non…. Tais-toi… je ne veux pas connaitre cette réponse.

Le vendre. Le violer. Le tuer.

J’ai mal. Tu me fais mal. Ton inhumanité me fait souffrir. J’entends les cris de ce gamin, et je ne peux rien faire… en écho, mes propres cris se mêlent aux siens… moi aussi on m’a vendue, tu sais ? Pour se débarrasser. Toi tu dis, pour survivre. Mais c’est la même chose. Te débarrasser d’un poids pour avancer. Sauf que ce poids, il souffre, il pleure, tu le sais ? Ce poids, il va porter en lui les traces de tes actions. S’il n’est pas déjà mort. Moi aussi, tu sais. J’ai été ce poids. Et cela me fait souffrir de vivre cet abandon par tes yeux. Par les yeux de ceux qui m’ont abandonnée. Les mots de cet homme qui a été ton bourreau instaurent en toi une colère encore plus grande… et je la ressens, cette colère, car tu fais partie de moi maintenant.


« J’ai mal… »

Ma voix est mêlée à la tienne, mais ce sont bien mes larmes qui coulent sur mes joues. Nous nous battons l’un contre l’autre, toi essayant à tout prix de prendre possession de mon corps. Tu le veux, ce corps, cette liberté, pas vrai ? Mais dis-moi, que ferais-tu d’un corps de femme ? Je le sens, ton mépris. Supporterais-tu d’être moi ? Peut-être pas. Pourtant, tu supportes parfaitement d’avoir tué ton enfant. Puis je la vois à travers tes yeux. Cette femme que tu frappes. Que tu violes. Sans cesse. Encore et encore. Et je ressens ton plaisir… mais je ressens aussi sa douleur. La sensation est immonde. Je veux mourir. Mourir pour ne plus ressentir tout ça, et t’entrainer avec moi…


« Arrête… »

Arrête de me faire mal, de me torturer ainsi par ton plaisir immonde. Je la sens, la morsure de mes ongles qui s’enfoncent dans la peau balafrée de mes bras. Qui remontent jusqu’à mon cou. S’enfonçant dans celui-ci avec hargne… est-ce que tu essayes de me tuer ? Est-ce que j’essaye de te tuer ? Je ne sais pas… nous sommes trop mélangés pour que je puisse nous dissocier, désormais… j’ai commis une erreur. Cela n’aurait pas dû se passer ainsi. Mais encore une fois, je me suis trompée. J’ai mis trop de mon sang.


« Vendu. Violé. Tué. »

Vendue. Violée. Tuée. J’énonce la liste de tes crimes, ou est-ce ta voix, moqueuse, qui énonce les vices que j’ai subis ? Je ne sais pas. Nos deux voix se mélangent. Nous sommes uns. Mais je me débats contre toi. Et nous tentons de nous tuer pour retrouver notre individualité.


« Je ne suis pas comme toi. »

Je crois que je pleure encore, et que du sang coule sur ma gorge car j’ai mal maintenant. Mais je sens aussi que tu faiblis, et que comme moi tu souffres de ce manque d’oxygène, car en tant que parasite tu es bien plus sensible aux changements de ce corps qui t’es étranger…

…est-ce ta main, ou est-ce la mienne, qui soulève cette lame ?




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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyLun 15 Jan - 11:39



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The dead can testify.
 
La souffrance était presque plus qu’évidente sur l’expression de la jeune femme. Elle semblait être à présent plongée dans une dualité surnaturelle. Plusieurs fois elle se plaignit, sans que Michael ne puisse savoir si c’était réellement elle ou sa victime. Les deux voix étaient parfaitement audible à chaque fois qu’elle lâchait quelques mots. Le tout était maintenant de savoir qui allait gagner dans cette lutte acharnée.

“Vendu. Violé. Tué.”


Michael n’avait pour le moment toujours pas bougé. Il regardait la plaie nouvelle sur son avant-bras, d’où le sang s’écoulait encore. Combien de fois il avait tenté de sauver des innocents. Arrivé toujours trop tard pour faire quoi que ce soit. Aurait-il réellement pu éviter que l’enfant de Mervin ne soit vendu s’il avait su plus tôt ? Non. Il n’arrivait jamais à sauver qui que ce soit. Il n’existait que pour punir. Tuer. Venger les innocents.

“Je ne suis pas comme toi.”


Michael releva enfin  les yeux. Il ne savait pas si ces mots lui étaient adressés. La situation semblait être de pire en pire. Est-ce qu’elle allait survivre, ou est-ce que Mervin allait gagner? Il était simple témoin de ce qu’il se passait, et savait qu’il ne devait à aucun moment intervenir. Pas même en voyant ses larmes ou le sang. Pas même … en voyant le couteau se dresser dans sa main…

Pourtant, son corps se raidit, prêt à faire la moindre parade si jamais cette lame lui était destinée. Préparant ses mains pour cela. Quelque soit la résultante de ce rituel … il savait précisément ce qu’il ferait. Il était prêt. Peut être était-ce la détermination des deux qui le touchait également ?


                   
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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptySam 20 Jan - 12:57


  • Aníka Helsdóttir
  • Michael Perry

Tout est noir autour de nous. Nous ne voyons plus rien. Seule l’obscurité compte ; enfermés dans ce corps qui ne peut concilier nos deux âmes. Notre main s’élève, nos doigts tremblants serrant avec force la lame sacrificielle.

Qui va gagner ?
Est-ce moi ?
(Est-ce moi ?)

Je lutte contre nous, contre toi, contre lui, contre le noir, non… je ne sais pas. Nous ne savons plus. Quelle est la destination de cette lame ? L’homme en face ou notre corps ? Je voudrais le transpercer… à moins que cela soit ton désir qui m’imprègne. Je voudrais poignarder ce corps qui nous abrite… mais l’idée même me plonge dans une sourde terreur.

Arrête ça ! Arrête ça !


« Arrête ça ! »


J’ai
Mal.

Je
Nous
Non, je
Rouvre les yeux.





Un gémissement étranglé s’échappe des lèvres de la jeune femme, alors que la nécromancienne s’écroule en arrière, les yeux écarquillés. Sa main serre encore le poignard, enfoncé dans sa propre poitrine, juste au-dessus du cœur. De la blessure s’échappe une fumée noire, cherchant à fuir le corps ; celle-ci se rapproche de Michael, avant d’être prise dans les flammes qui montent subitement. La fumée se débat, cherchant à échapper à leur emprise, mais il est déjà trop tard. Au bout de dix interminables minutes, l’ombre noire disparait tout à fait ; les bougies s’éteignant d’elles-mêmes.

Il ne reste plus qu’eux deux entre ces murs.


Les doigts de la jeune femme se desserrent doucement autour de la lame, sa main finissant par rouler sur le côté, se trempant du sang qui commence à goutter sur le sol. Aní fixe le plafond, le regard absent. Alors que ses paupières ne commencent à se fermer d’elles-mêmes. La présence… a disparue. Ça veut dire… qu’elle a réussi, pas vrai ? Mervin est parti… Un soupir de soulagement échappe ses lèvres. S’ensuit une toux étranglée, alors qu’une larme rouge coule sur son visage.

Ça fait mal.
Comme d’habitude.
Elle y met trop de sang.


Sa poitrine est en feu. Le sol est glacé. Le monde tourne, trop vite, les ténèbres au coin de ses yeux. Les morts sont là ; toujours. Dans cet état précaire, elle les sent encore plus ; elle les voit. La mort plane sur Londres, s’engouffre dans les rues, les immeubles où des milliers d’âmes sont décédées à travers les siècles.

Vieillesse. Meurtre. Suicide. Accident.
Elle ressent tout, tout ça.
Et le sang continue de couler sur sa poitrine.
Etait-ce un suicide ou un meurtre ?



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MessageSujet: Re: The dead can testify {Michael} The dead can testify {Michael} EmptyLun 26 Fév - 10:02



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Game of throne medley


The dead can testify.
 
La lame ne lui était pourtant à aucun moment destiné. Du moins, ce n’est pas sur lui qui finirait sa course, mais ça il ne le savait pas encore. Ce qu’ils ressentaient, l’esprit comme la jeune femme, il se laissait peu à peu envahir par cette atmosphère, à cause du pouvoir d’ange qu’il ne maîtrisait pas. C’était beaucoup trop fort pour qu’il passe à côté, mais il savait aussi que s’il se laissait submerger, ses réflexes n’en seraient qu’amoindris. Il fallait absolument qu’il fasse barrage, qu’il se coupe d’eux. Les dernières minutes, il s'évertua donc à se couper de toutes émotions, essayant lui aussi de rester concentré.

Et alors qu’il s’attendait à voir la lame s’abattre sur lui, et faire un mouvement d’esquive ou de parade, il la regarda se planter elle-même après avoir crié d’arrêter. Michael écarquilla les yeux. Il avait assisté à de nombreux meurtres. Lui-même en avait perpétré. La violence et le sang était son quotidien. Mais une personne se faire elle-même du mal … il se douta que Mervin, du moins son esprit, y était pour quelque chose. D’ailleurs, une fumée noire s’échappa presque aussitôt du point d’impact, venant s’approcher de lui, avant de disparaître.

Le regard clair de Michael rejoint aussitôt la forme sur le sol. C’est terminé. Il n’a par chance pas ressenti tout comme elle cette lame s’enfonçant en lui, s’étant rapidement coupé. Il n’a rien. Il n’est plus en danger. Et pourtant. Il se refuse à s’enfuir. Catégoriquement. Elle l’a aidé, malgré ce qu’elle savait de lui. En aucun cas, il ne la laisserait mourir. Il tenterait tout pour la sauver. Et si par malheurs, ça ne suffisait pas, alors elle ne serait pas seule, durant ces derniers instants. Il s’y refusait.

Il se plaça rapidement au dessus d’elle, comprenant parfaitement l’urgence de la situation, cherchant à regarder jusqu’où la lame avait été plantée. Peut être qu’avec de la chance, aucun organe vital n’avait été touché. Il prit le risque de retirer lui-même la lame, cherchant du regard de quoi contenir le sang. Il attrapa à chiffon, venant compresser la plaie comme il pouvait. Le sang vint teinter rapidement ses mains. Le sol. Le tissu.

“Restez avec moi.”

La déplacer était risqué. Mais il ne pouvait pas rester ici indéfiniment, sans n’avoir rien pour la soigner. Il fallait qu’il prenne rapidement des décisions, qui auraient sans doute toutes des conséquences. A commencer par où l’emmener pour la soigner. S’en occuper lui-même ? Il n’était pas médecin. Certes, il pouvait parfois se débrouiller tout seul. Mais elle n’était pas lui, elle était humaine.

Et il n’avait pas de pouvoir de guérison… ou bien ?

Il regarda sa main ensanglantée. Le pouvait-il ?

Il apposa cette même main au niveau de la plaie. Faisant le vide et essayant de calmer son inquiétude grandissante. Il ne voulait pas voir encore mourir quelqu’un, pour lui.

“Zelus … s’il te plaît, j’ai besoin de toi…tu sais ce qu’elle a fait. Fais le pour moi... ”

Presque aussitôt que cette requête fut prononcée, il sentit une lumière l’irradier lui, ainsi que la paume de sa main. Dessous, et même s’il ne pouvait voir, les chaires se refermèrent doucement. Michael grimaça, il souffrait. Lorsqu’il eut terminé, il s’éloigna rapidement d’elle. Son corps humain supportait mal cette lumière, cette chaleur, prête à le consumer. Il transpirait déjà à grosse gouttes, se recroquevillant sur lui à cause de la douleur.

“Arrête...C’est bon!”

La lumière cessa aussitôt. Mais il le savait. C’était une chance inouïe si l’ange avait pu le stopper. Il n’osa pas imaginer ce qu’il se serait passé, s’il n’avait su …

Le corps tremblant, il tourna à nouveau le regard sur celle qui avait fait fuir l’esprit. Zelus avait sans doute le pouvoir de le repousser depuis le début, par cette méthode. Mais elle était beaucoup trop dangereuse. Pourquoi avait-il accepté alors ? Parce qu’il le lui avait demandé ? … supplié ?

Il se redressa difficilement, s’approchant une nouvelle fois de la jeune femme pour vérifier sa plaie. Plus rien. Il soupira. Seul le résultat comptait.

Personne n’était mort pour lui.

Un temps de soulagement passé, et comme elle semblait n’être plus tout à fait consciente, il vint la prendre dans ses bras, cherchant à sortir, sans prendre le temps de nettoyer après leur passage. Il rejoignit à nouveau l’air frai, content d’en être sorti.

Il se dirigea vers les jardins derrière le Albert Hall.

“Je suis désolé, mais je ne peux pas prendre ce risque maintenant.”


Il l’avait allongée sur la pelouse, derrière une rangée de haie assez haute pour que quiconque passait par là ne pourrait la remarquer, juste à côté d’une rangée de glycine grimpantes. Il replaça un instant les cheveux de la jeune femme, avant de se lever, et de partir.

Les choses devaient en rester là.

Elle avait déjà couru trop de risques à rester à ses côtés.

C’était du moins l’excuse qu’il se donna.


                   
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